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Les agriculteurs se forment-ils régulièrement ou non ? Et les lecteurs de Terre-net ?

Pas de formations continues ou très rarement pour 47 % des lecteurs de Terre-net.

Selon une enquête réalisée par Vivéa, 60 % des agriculteurs se forment tous les trois ans et 20 % seulement tous les huit ans. Des chiffres similaires chez les lecteurs de Terre-net ? Réponse grâce au sondage effectué en ligne...

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Les lecteurs de Terre-net se forment-ils plus ou moins régulièrement que l'ensemble des agriculteurs, en tout cas ceux interrogés dans le cadre de l'enquête sur la formation continue en agriculture, réalisée en 2024 par Vivéa, le fonds de formation des entrepreneurs du vivant ?

Selon un sondage en ligne en septembre dernier, 32 % déclarent ne pas en suivre et 15 % moins d'une fois tous les huit ans, contre 22 % dans l'enquête Vivéa à ne se former que tous les huit ans, ou plus rarement voire jamais. 21 % le font tous les trois ans (contre 20 % tous les deux-trois ans), 16 % une fois par an (versus 21 %) et 16 % plusieurs fois par an (vs 17 %). 

Le saviez-vous ?

Toujours selon l'enquête Vivéa, seuls 23 % des exploitants sollicient le fonds d’assurance formation Vivéa. Pour quelles raisons ? Par méconnaissance peut-être tout simplement. Vérifions cela à l'aide du petit quiz proposé par l'organisme au Space 2025.

1- De quel budget pour vous former bénéficiez-vous en 2025 auprès de Vivéa ?

2- Pour quelle cotisation moyenne chez les agriculteurs ?

3- Quelles démarches pour demander un financement ?

4- Les sessions en ligne sont-elles finançables ?

5- Quels sont les intérêts de la formation continue ?

Une enveloppe de 3 000 € pour 133 € cotisés, avec presque aucune démarche

Qu'avez-vous répondu ? À la question n°1, la réponse est 3 000 €. « L'équivalent de 10 à 15 jours de formation. Généralement, les stagiaires n’en font qu’un ou deux par an », mettait en avant au Space Chrystelle Lefeuvre, conseillère dans le Morbihan, le Maine-et-Loire et la Mayenne. « Cette somme est fixée chaque année, au niveau national, par le Conseil d'administration de Vivéa en fonction du revenu agricole et du plafond de la sécurité sociale, explique-t-elle. Elle n'est pas cumulable d'une année sur l'autre. » Aviez-vous vu juste ?

« 3 000 € alors qu'un exploitant agricole cotise en moyenne 133 € seulement par an », enchaîne la conseillère de Vivéa. Ceci, « grâce à une mutalisation au niveau national permettant à tous de bénéficier des mêmes droits, dans la limite des fonds disponibles ». Et sans aucune démarche ou presque. « C'est l'organisme de formation qui se charge de la demande de financement auprès de Vivéa. Les exploitants n'ont qu'à choisir une formation, s'inscrire auprès de la structure organisatrice et donner leur accord pour que la somme correspondant au coût soit prélevée sur leur compte formation », explique Chrystelle Lefeuvre. « Simple et rapide ! », résume-t-elle. Tout bon ou pas jusqu'à présent ?

Vers un mix distanciel/présentiel

Tous les modes de formation peuvent être financés, qu'ils soient en présentiel, en ligne, ou un mix des deux. « Les premiers restent majoritaires mais l'association au digital se développe. Les agriculteurs veulent économiser du temps de déplacement et s'organiser comme ils le souhaitent tout en conservant des temps de rencontre et d'échanges entre chefs d'entreprise. » « Ils sont de plus en plus demandeurs d'un accompagnement individualisé à l'issue des sessions pour appliquer tout de suite ce qu'ils ont appris, de manière opérationnelle, dans leur contexte professionnel », constate la conseillère.

Quant aux avantages de la formation continue, ils sont multiples : pouvoir monter en compétence, gagner en autonomie décisionnelle, être accompagné dans ses différents projets, échanger dans une ambiance conviviale... Alors votre score ?

« Seuls 23 % des producteurs bretons se sont formés en 2024 », indiquait Chrystelle Lefeuvre au Space. Ce qui confirme le chiffre observé à l'échelle de la France mais s'avère « supérieur aux autres secteurs d'activité », relativise-t-elle. En Bretagne, les besoins en formation remontés par les élus de Vivéa concernent les ressources humaines, notamment le recrutement et la fidélisation des salariés. « Leur nombre augmente fortement dans la région. Dans certains départements, ils sont plus nombreux que les agriculteurs ! », lance-t-elle.

Dans les Pays de la Loire, l'adaptation au changement climatique et la gestion de l'eau sont les thématiques privilégiées. « Les exploitations sur ces territoires sont confrontées à la sécheresse et aux restrictions d'eau », justifie la conseillère de Vivéa qui remarque que le bien-être animal est partout une préoccupation.

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