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Gestion de l’eau et méthanisation La Fnsea s’associe à Veolia pour développer des projets territoriaux

Le syndicat majoritaire et le géant français spécialiste du traitement des déchets et de l’eau ont signé un partenariat pour développer des projets communs en matière de gestion de l’eau et de méthanisation « territoriale ». Mais surtout, ils veulent unir leurs forces pour « décoincer » certains verrous réglementaires.

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En signant un « protocole d’accord portant sur la gestion de l’eau et la méthanisation », la Fnsea et Veolia, le géant français du traitement de l’eau, veulent développer à terme des projets communs « entre les acteurs locaux, la Fnsea et les filiales de Veolia », pour trouver « des solutions concrètes aux problématiques environnementales du monde agricole ».

Lors de la signature de ce partenariat, mercredi 11 février 2015 au siège parisien du groupe français, Xavier Beulin, président de la Fnsea et Antoine Frérot, le patron de Veolia, ont affiché leur intérêt commun au développement de la méthanisation « territoriale », avec des unités valorisant à la fois des effluents d’élevage, des déchets industriels et domestiques. « La méthanisation est un axe de développement important pour Veolia » explique son pdg. Le groupe inaugure d’ailleurs en Bretagne une troisième unité de méthanisation valorisant les déchets industriels, après celles d’Auch et une autre à Arras.

Les deux leaders souhaiteraient aussi développer l’usage agricole d’eaux épurées dites « grises ». La gestion de l’eau en agriculture reste un sujet sensible. « En témoigne le projet de retenue à Sivens », commente Xavier Beulin. « Mais les eaux recyclées par notre groupe seraient une ressource très intéressante pour le secteur agricole », renchérit Antoine Frérot.

Déverrouiller certaines contraintes réglementaires

Mais avant de pouvoir engager ces projets communs sur le terrain, le syndicat agricole et le groupe industriel entendent unir leurs forces pour « décoincer » les rouages administratifs et réglementaires qui complexifient, voire empêchent, la création de tels projets. Soumis à la pression environnementaliste, les deux partenaires souhaiteraient faire « bouger les lignes politiques et juridiques ».

« On reste soumis à de trop nombreuses contraintes par rapport à nos voisins européens, et notamment à l’Allemagne », a insisté le président de la Fnsea, évoquant, avec Antoine Frérot, la question du recyclage artificielle des nappes phréatiques à partir des eaux fluviales. « Savez-vous que la ville de Berlin est alimentée par de l’eau de surface réinjectée dans la nappe ? Il y a quatre ans, quand j’ai commencé à parler de la recharge de la nappe de Beauce par la Loire, on m’a traité de malade ! Il serait pourtant intéressant de débattre de cette possibilité. » D’autant qu’Antoine Frérot l’assure : « la recharge artificielle de nappes, en toute sécurité, est une technique tout à fait maîtrisée et à disposition des acteurs concernés. »

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