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Lettre ouverte aux dirigeants européens T. Roquefeuil, FNPL : « La sidérurgie du lait actée par quelques bureaucrates »

 (©Terre-net Média)

Las de l’attentisme maladif de Phil Hogan, le président de la FNPL interpelle directement Martin Schulz et Jean-Claude Juncker, dans deux lettres ouvertes adressées jeudi 12 mai 2016. Il leur demande d’intervenir en faveur des éleveurs laitiers européens, par la mise en place d’une régulation, non plus nécessaire, mais indispensable.

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Critiqué pour son manque d’engagement à soutenir les producteurs de lait, via la mise en place de solutions régulatrices dignes de ce nom, Phil Hogan ne semble définitivement pas avoir l’oreille attentive aux revendications des éleveurs, et des représentants de la FNPL en particulier. Dans deux lettres ouvertes, le syndicat s’en remet directement aux plus hauts dirigeants de l’Union européenne : Martin Schulz, le président du parlement européen, et Jean-Claude Juncker, le président de la commission européenne.

Dans ces deux lettres, Thierry Roquefeuil se livre : « Européen convaincu, j’ai pourtant mal à l’Europe comme beaucoup d’agriculteurs ». Avant d’entrer dans le vif du sujet : « Pour le secteur laitier, le libéralisme ne marche pas ! » « Nous avons la responsabilité de réguler le marché européen du lait. C’est ce que je défends depuis longtemps. Ce n’est pas une option, c’est indispensable. La seule loi des marchés n’est pas une solution acceptable dans une Europe contestée et malmenée. »

La seule loi des marchés n’est pas une solution acceptable dans une Europe contestée et malmenée.

Le président de la FNPL dénonce la vitesse à laquelle la mise en œuvre de l’article 222 rendant possible une régulation temporaire de la production laitière a été finalement balayée d’un revers de main. « Lors d’un des multiples groupes de travail dont la Commission a le secret, elle s’est empressée de préciser que la régulation ne faisait pas partie des missions assignées à l’Union européenne ! »

Thierry Roquefeuil s’en remet aux deux dirigeants européens. « Le Parlement européen dans son rôle de codécision doit dire et agir. » « J’espère et vous demande un signe politique fort et concret qui corrobore l’activation des dispositifs prévus par l’article 222 par la Commission européenne ».

Le 25 mai prochain, une réunion européenne de tous les acteurs de la filière laitière européenne doit se tenir. Mais Bruxelles semble vouloir y restreindre le nombre de participants. « Force est constater que cette mobilisation devient de plus en plus limitée en n’impliquant ni les syndicalistes dits « nationaux », ni même les ministres pourtant directement concernés par le sujet. »

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