Réforme de la Pac La délégation socialiste française pour une réforme « européenne »
Les députés européens adoptaient à la majorité (468 pour, 123 contre, 89 abstentions) le rapport sur l’avenir de l’alimentation et de l’agriculture. Avant même la publication des propositions législatives de la Pac ce vendredi 1er juin, la délégation socialiste française du Parlement demande une meilleure régulation des marchés, une plus juste redistribution des aides et une réorientation de celle-ci vers une agriculture plus durable.
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« Les réformes successives de la Pac ces 25 dernières années ont laissé libre cours au seul marché. Du fait de conséquences dévastatrices pour les agriculteurs, l’emploi, l’économie des territoires et de la mise en danger de la sécurité alimentaire, les députés socialistes & démocrates au Parlement européen demandent qu’une nouvelle réforme soit étudiée. »
Ainsi, ils souhaitent la mise en place de mesures de régulations, pour contrôler les phénomènes de volatilité des prix. « À l’instar du projet européen, la Pac a besoin qu’on lui redonne des couleurs et aussi une perspective d’avenir sur le long terme. » Afin de répondre à des enjeux d’alimentation, de santé humaine, de lutte contre le changement climatique, de protection de l’environnement et d’économie des territoires et d’emploi, la Pac doit devenir plus équitable et plus durable.
Cela passe notamment par un plafonnement et une dégressivité des aides, ainsi qu’un plus grand soutien aux petites exploitations. Dans une logique de mutation des modèles de production européens, la conditionnalité et les exigences de verdissement doivent être mieux adaptées et les paiements couplés volontaires mieux valorisés, afin de favoriser la diversification des productions et d’encourager les pratiques agronomiques limitant les intrants. Par ailleurs, les membres de la délégation socialiste française demandent de « conforter les dispositifs européens de soutien à l’installation et au renouvellement des générations essentiel si l’on veut garder nos territoires vivants ! ».
La délégation socialiste française réitère donc sa demande de maintenir le budget actuel de la Pac en euros constants. Elle met aussi en garde contre le risque de renationalisation de la politique agricole. « Nous avons besoin d’un socle commun européen pour encourager et aider les agriculteurs à passer à des pratiques plus respectueuses de l’environnement ! La Commission européenne devra tenir compte de nos propositions, en présentant un projet ambitieux à la hauteur de ces enjeux cruciaux pour l'avenir de l'Europe. »
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