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Exportations de blé tendre Le blé tendre français s’exporte bien vers les pays tiers

FranceAgriMer vient de réhausser de 150 000 t sa prévision d'exports de blé tendre français vers les pays tiers sur 2023/24.

FranceAgriMer souligne de bons niveaux d’exports de blé tendre vers les pays tiers en décembre et en janvier, notamment vers la Chine et le Maghreb. Les exportations vers l’Union européenne sont en revanche contrariées par la concurrence venue de la mer Noire.

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Les exportations françaises de blé tendre vers les pays tiers (c’est-à-dire en dehors de l’UE) ont gagné en dynamisme en décembre et en janvier et les perspectives sont positives, a-t-on appris lors d’un point presse du conseil spécialisé « grandes cultures – marchés céréaliers » de FranceAgriMer, mercredi 14 février.

En décembre, les exportations ont été tirées par « des volumes importants » vers la Chine (690 000 t), quelques-uns aussi vers l’Algérie (158 000 t), précise Adèle Dridi, chargée d’études économiques. À noter en janvier : « la suite des exécutions sur la Chine » (268 000 t), qui continuent d’ailleurs début février, « le retour du Maroc » (338 000 t) et « de bons chiffres sur l’Afrique de l’ouest ».

De fait, « les prix étaient plutôt avantageux pour l’origine France » avec des prix du fret favorables, notamment vers le Maroc et l’Afrique de l’ouest.

Grâce à ce regain de dynamisme vers les pays tiers, les exports français de blé tendre toutes destinations confondues de décembre ont rattrapé leur niveau de décembre 2022, alors que depuis août les volumes exportés chaque mois étaient en deçà des campagnes précédentes.

Et cette situation a conduit FranceAgriMer à réhausser de 150 000 t son estimation des exports de blé tendre français vers les pays tiers sur l’ensemble de la campagne 2023/24, à 10,25 Mt (+ 1 % par rapport à la campagne 2022/23).

L’Europe du sud se tourne vers le blé ukrainien

L’établissement a en revanche sabré de 235 000 t sa prévision pour les exportations françaises vers les pays de l’Union européenne, à 6,3 Mt (- 1 % par rapport à 2022/23). En cause : la concurrence des blés venus de la mer Noire, notamment d’Ukraine.

« L’Ukraine abonde les pays de l’UE, surtout l’Espagne et l’Italie, ce qui va se répercuter sur les exportations françaises vers l’UE », explique Clémence Lenoir.

Sans oublier la présence russe, toujours aussi massive sur le marché du blé tendre. « Même si le « gap » de prix entre l’origine française et l’origine russe est relativement réduit, la Russie disposerait encore de 20 Mt à exporter sur 2023/24 et exercera une pression significative sur les marchés en seconde partie de campagne », précise Marc Zribi, responsable de l’unité Grains et sucre de FranceAgriMer.

Et cette pression sur les prix du blé tendre risque de continuer de s’exercer sur la prochaine campagne : les bilans russes font état de stocks de report élevés, d’où « un disponible exportable conséquent » ; de son côté l’« Ukraine semble remonter la pente » et, bien que menacée par un possible retour du phénomène La Niña, « l’Argentine revient à des niveaux de production habituels ».

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