Manifestations d'agriculteurs La FNSEA veut maîtriser les débordements
Paris, 3 fév 2016 (AFP) - La FNSEA souhaite maîtriser les débordements pendant les manifestations d'agriculteurs mais le syndicat, très majoritaire dans le secteur, n'est pas en mesure d'arrêter ces mouvements qui durent depuis des semaines, car il n'y a « aucune réponse », a assuré mercredi son président Xavier Beulin.
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Dans les manifestations d'agriculteurs, « il y a bien sûr un mouvement syndical qui est entamé et la FNSEA et les JA (Jeunes agriculteurs) sont devant, mais il y aussi des gens complètement exaspérés, en pleine colère qui n'entendent d'ailleurs plus vraiment les arguments parce que, quand on est dans cette situation, plus rien n'est audible », a indiqué le syndicaliste sur Radio classique.
« Ces mouvements, nous ne les craignons pas, mais nous voulons quand même les maîtriser car il faut faire très attention à quelques débordements qui, ici ou là, malheureusement peuvent se manifester », a-t-il poursuivi. « Nous appelons, et moi-même depuis des mois et des mois, à la plus grande vigilance. La dégradation n'est pas la solution », a assuré Xavier Beulin. Néanmoins, le patron de cette organisation professionnelle a dit mardi lors de sa rencontre avec le chef de l'Etat que « à ce stade (la FNSEA, NDLR) n'était pas en mesure d'arrêter ces mouvements parce que il n'y a aucune réponse », a-t-il raconté. Xavier Beulin a également indiqué au président « que les allées seraient certainement très fraîches » lors du Salon de l'agriculture qui se déroulera du 27 février au 6 mars.
« Je ne crains pas vraiment les agriculteurs présents, je crains peut-être plus des mouvements spontanés car il y a aussi dans ce mouvement une forme de populisme qui peut s'exprimer ici ou là, parfois de manière un peu excessive et sur des slogans qui ne sont pas toujours ceux que nous partageons », a-t-il déclaré. Par exemple, Xavier Beulin « ne croit pas que ce soit en sortant de l'Europe aujourd'hui qu'on règle les problèmes », il demande plutôt « mieux » de l'Europe en matière « sociale », de « convergence environnementale » et sur une « nouvelle gouvernance économique. »
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