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Barrage de Sivens Les gendarmes bloquent l'accès après de vives tensions

Lisle-sur-Tarn (France), 1 mars 2015 (AFP) - Les gendarmes bloquent depuis samedi les deux principaux accès au site contesté de retenue d'eau à Sivens (Tarn), après de vives tensions entre zadistes et agriculteurs à cinq jours d'une décision du Conseil général sur un projet de remplacement, a constaté dimanche une journaliste de l'Afp.

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« Il y avait trop de monde ce matin pour qu'on assure la sécurité, on a reçu l'ordre de ne laisser entrer personne », a indiqué un gendarme posté à un accès du site. La tension est encore montée d'un cran depuis vendredi autour d'une barricade installée par les zadistes au carrefour de la D999, en pleine campagne. Elle a été détruite et reconstruite trois fois avant d'être détruite dimanche matin. Samedi « un ou deux coups de poing ont été échangés », selon la gendarmerie, entre les deux camps. Mais les agriculteurs ont obtenu samedi « l'autorisation de redétruire la barricade », selon la gendarmerie.

Les zadistes l'ont ensuite reconstruite dans la nuit mais dimanche matin elle a de nouveau été démantelée par les agriculteurs. « Nous avons demandé aux gendarmes d'isoler l'accès (à la Zad, Ndlr) dans les deux sens, pour éviter des échauffourées entre les deux camps », a déclaré à l'Afp un membre de la préfecture du Tarn. Un escadron de 80 gendarmes mobiles est venu prêter main forte au groupement de gendarmerie du Tarn, à la veille d'une semaine sous haute tension à Sivens, a-t-on appris auprès de la préfecture.

Les agriculteurs du Tarn et du Tarn-et-Garonne ont en effet annoncé qu'ils « bloqueraient » dès lundi matin l'entrée au site, située non loin de la petite ville de Lisle-sur-Tarn. « Il n'est pas question d'affrontement avec les zadistes », a toutefois déclaré à l'Afp Roland Legrand, président des Jeunes agriculteurs du Tarn. « Nous voulons faire pression sur l'Etat et mettre fin à une zone de non droit », a-t-il ajouté.

Joint par téléphone, un zadiste a dénoncé une « séquestration » et assure que les « agriculteurs agissent sous couvert des gendarmes ».

Le Conseil général se réunit vendredi pour arbitrer entre deux solutions privilégiées par les experts - une version allégée du barrage ou trois petites retenues latérales. Pour les zadistes, la réunion de vendredi « est une vaste mascarade pour gagner du temps avant les élections (départementales des 22 et 29 mars). Aucune décision ne sera prise et ils vont refiler le bébé à la prochaine équipe ».

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