Mobilisation des agriculteurs Une cinquantaine de supermarchés visés dans la nuit en Haute-Loire
Vingt-quatre supermarchés selon la préfecture, une cinquantaine selon les organisateurs, ont été visés et leurs accès bloqués dans la nuit de mercredi à jeudi par « environ 200 tracteurs », à travers quatre communes de Haute-Loire. (Article mis à jour à 12h)
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« A partir de 5 h du matin, les accès de 24 supermarchés ont été bloqués, sur quatre communes de Haute-Loire, par des pneus et de la laine notamment », a dit la préfecture de la Haute-Loire, précisant qu'il n'y avait eu aucun impact sur la circulation. « Les nettoyages sont en cours devant chaque établissement », certains magasins « ayant dû retarder leur ouverture » en raison des opérations, a précisé la préfecture.
« Environ 200 tracteurs, une cinquantaine pour chacune des quatre villes ciblées, ont déversé des remorques de pneus et de détritus pour en bloquer les entrées », a dit à l'AFP Yannick Fialip, président de la commission économie de la FDSEA 43, confirmant une information de France Bleu Haute-Loire.
L'objectif de cette action coordonnée : « dénoncer le comportement inapproprié de la grande distribution », qui « met une pression folle sur nos agriculteurs (...) avec des marges étouffantes », et la volonté d'être « payés correctement ».
Des enseignes Carrefour, Lidl, Aldi ou encore Casino ont été visées, sur les communes de Brioude, Yssingeaux, Craponne et Monistro, sans impacter le trafic.
Cette opération intervient alors que les négociations commerciales, entre la grande distribution et ses fournisseurs agro-industriels sur les prix en rayons, « se sont achevées ce jeudi à minuit », a-t-il expliqué.
« C'est un message : il reste encore les négociations sur les marques distributeurs à mener », a ajouté M. Fialip.
Dix jours après le début du mouvement, les blocages d'agriculteurs ne faiblissent pas en France, en particulier autour de la capitale où les forces de l'ordre maintiennent la protection du marché de Rungis.
Emmanuel Macron se rend à Bruxelles, où la crise agricole européenne s'invite en marge d'un sommet des Vingt-sept. Il doit notamment s'entretenir avant 10h avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen au sujet du « futur de l'agriculture européenne ».
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