Login

Disparition Edgard Pisani, ancien ministre de l'Agriculture, est décédé

Ministre de l'Agriculture le plus longtemps en poste en France depuis le début de la 5e République, entre 1961 et 1966, Edgard Pisani est décédé le 20 juin 2016, à l'âge de 97 ans.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

« Un esprit visionnaire, un réformateur ardent et un républicain détaché des querelles partisanes », « l'un des fondateurs de l'Europe agricole », un « homme de conviction, de volonté et de responsabilité ». L'Élysée, Stéphane Le Foll et Xavier Beulin ont salué respectivement les qualités d'Edgard Pisani, disparu hier à l'âge de 97 ans.

Ancien résistant, puis haut fonctionnaire de l'État, il fut ministre de l'Agriculture sous De Gaulle, et détient encore aujourd'hui le record de longévité à ce poste. Il « fit entrer le monde rural dans la modernité », écrit-on à l'Elysée, tandis que Stéphane Le Foll souligne qu'il « concevait la politique agricole européenne comme un ciment des peuples ». « Les lois qui encore aujourd'hui portent son nom incarnent la réforme, le projet, la vision d'une agriculture moderne adaptée aux défis de son temps, ancrée dans une Europe naissante », ajoute Xavier Beulin, président de la FNSEA, qui rend également hommage à un « homme de dialogue avec la profession ». Comme la plupart des organisations professionnelles agricoles, les Jeunes Agriculteurs ont évoqué dans un communiqué sa « vision audacieuse de la politique agricole », quand l'ONF a rendu hommage à son fondateur.

Edgard Pisani a mis en place les lois d'orientation agricole qui ont modernisé l'agriculture et redonné confiance aux paysans. Dans ce cadre, « il souhaitait développer le modèle de l’exploitation familiale de taille moyenne et non celui de grandes entreprises pour préserver la diversité des agricultures », note Stéphane Le Foll.

Il fut ensuite tour à tour Commissaire européen, ministre de la Nouvelle-Calédonie, sous François Mitterrand et président de l'Institut du monde arabe entre 1988 et 1995.

« Aujourd’hui, le monde agricole est orphelin d’un grand homme, d’un visionnaire, d’un européen convaincu et d’un humaniste », conclut Stéphane Le Foll.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement