Stéphane Le Foll au salon Biogaz Le ministre veut développer la méthanisation plutôt que le gaz de schiste
SAINT-BRIEUC, 30 jan 2014 (AFP) - Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a affirmé jeudi que la méthanisation « est en train de décoller », estimant qu'avant d'explorer les gisements de gaz de schiste, il convient d'exploiter le méthane naturellement disponible.
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« Avant d'aller chercher des gaz de schiste à 1.500 m de profondeur, commençons par valoriser le gaz qui se trouve dans la matière organique dont nous disposons », a affirmé le ministre, lors d'une visite au salon Biogaz, consacré à la méthanisation, à Saint-Brieuc.
« La méthanisation est en train de décoller, c'est le message que je veux faire passer. Il faut maintenant organiser son développement », a souligné Stéphane Le Foll. Le ministre a rappelé l'objectif fixé d'atteindre « 1.000 méthaniseurs agricoles d'ici 2020 », contre environ 140 aujourd'hui. « Fin 2012, il y avait 90 méthaniseurs à la ferme dans notre pays (...) c'est une progression de plus de 50 % en un an, qui montre qu'une vraie dynamique est engagée », a-t-il estimé.
Stéphane Le Foll a annoncé sa volonté de simplifier les démarches administratives d'autorisation pour l'installation d'unités de méthanisation, à l'instar de la simplification engagée récemment pour les installations classées (ICPE), les porcheries en particulier. « Il faut aller plus vite (...) avec un dossier unique pour une installation » et non pas un dossier par administration, a-t-il dit. « L'expérimentation de ces procédures d'allègement devra se faire en mars 2014 », a-t-il indiqué.
La méthanisation de matières organiques, comme les lisiers ou les déchets agroalimentaire, est présentée comme une source d'énergie renouvelable et comme une possibilité de revenu supplémentaire pour les exploitants agricoles notamment. Cette ressource locale pourrait également permettre à terme de mieux gérer les pointes de forte consommation d'énergie, par exemple en hiver, a souligné Stéphane Le Foll. « On doit s'organiser pour mieux gérer les pointes de consommation », a-t-il dit. En outre, selon le ministère, l'utilisation des résidus de méthanisation permet « une meilleure gestion de l'azote par une réduction globale du recours aux intrants et la substitution de l'azote minéral par de l'azote issu des effluents d'élevage ».
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