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Plateforme d’essai Arvalis En pommes de terre, à quoi s'attendre avec des plants coupés ?

La micro-parcelle de gauche cultivée en plants coupés fait apparaitre une moins bonne qualité de la levée que celle de droite.

[Contenu proposé par La Pomme de terre française] Dans sa station de Villers-Saint-Christophe, dans l'Aisne, Arvalis livre des premiers résultats sur les plants coupés, une solution retenue par de nombreux planteurs face à la pénurie de plants.

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Le 20 juin, Arvalis avait convié un public de conseillers agricoles, producteurs et professionnels de la pomme de terre à venir visiter la plateforme d’essais de sa station de Villers-Saint-Christophe (Aisne). Les essais de protection contre le mildiou et de désherbage se montraient particulièrement pertinents dans les conditions de printemps excessivement humides que nous avons connues. Mais l’un de ceux qui pouvait le plus attirer l’attention après l’épisode de pénurie de cet hiver portait sur la gestion des plants.

« Comme il y avait très peu de disponibilités, les producteurs ont essayé toutes les solutions qui se présentaient : réduire la densité de plantation, couper des plants… Nous avons même vu arriver des variétés inconnues dans nos plaines, notamment destinées au grand export », révèle Solène Garson, ingénieur régional pommes de terre chez Arvalis.

Pour évaluer la manière dont la culture se comporte en cas de sous-densité ou d’implantation de plants coupés, les techniciens de l’institut technique avaient mis en place un essai d’opportunité comparant des planches implantées en plants normaux, en coupées et selon trois densités (30 000, 38 500 et 42 000 plants/ha).

Un retard de levée observé

Ses conclusions définitives seront connues à l’automne après mesure des rendements et des calibres. Toutefois, des premiers comptages réalisés le 30 mai sur des plantations mises en place au 30 avril mettaient en évidence la plus grande hétérogénéité des cultures de plants coupés. Un retard de levée était observé à cette date. Seulement 60 % de ces derniers avaient levé contre 80 % en plants entiers. Néanmoins, le nombre de tiges reste identique dans les deux cas.

Cette démonstration était aussi l’occasion de rappeler les menaces de la pratique. En plus d’annuler la certification de la semence, elle engendre d’autant plus de risques sanitaires que toutes les conditions idéales de coupe ne sont pas remplies. Arvalis rappelle, à ce sujet, que les opérateurs spécialisés doivent utiliser des machines nettoyées et désinfectées entre chaque prestation. Leurs disques rotatifs sont chauffés à 250 °C. Idéalement, l’opération se fait par journées ensoleillées et venteuses, lorsque l’humidité ambiante est faible. L’intervalle entre la coupe et la plantation doit être le plus court possible et ne pas excéder la semaine.

La micro-parcelle de gauche cultivée en plants coupés fait apparaitre une moins bonne qualité de la levée que celle de droite.

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