« Les ventes de plants aux particuliers divisées par deux en vingt ans »

« Les approvisionnements en plants de pommes de terre des magasins et jardineries, en début d’hiver, se sont bien passés », constate Georges Delattre, directeur général des Éts Leteuil et président de Jardin’Pom.

« En raison du froid et des pluies survenues à partir de mi-janvier, nous avons été très peu sollicités pour le réassort. En février, nous étions très inquiets des ventes aux particuliers. Le retour du beau temps depuis mi-février et surtout début mars, nous permet de bien travailler. Si la météo reste au beau fixe dans les semaines à venir, nous devrions retrouver des volumes sensiblement équivalents à ceux de l’an dernier, ou tout au moins en légère baisse. »

« Contrairement à ce que nous craignions, nous n’avons pas constaté de problèmes de qualité plus importants que d’habitude. Nous avons pu disposer des variétés que nous voulions. Nous sentons cependant que nos fournisseurs historiques de plants ne sont plus aussi intéressés par notre segment. Leurs débouchés export, en premier lieu, puis industrie et consommation chez les agriculteurs, les attirent davantage. Il faut dire qu’au cours des vingt dernières années, le marché jardin a été divisé par deux. Il est passé de 20 000 à 10 000 t/an. Avec la période Covid, la France a cru à un renouveau du jardin. Mais il ne s’est pas produit. Depuis deux ans, nous avons assisté à la fermeture de pas mal de jardineries et à une perte de compétences dans les magasins. Autant dire que le retour du soleil en fin d’hiver nous a redonné le sourire. »