Chicago hebdo Maïs et blé baissent face à une bonne météo, le soja s'incline
Les prix du maïs et du blé ont perdu du terrain cette semaine à Chicago, face à de bonnes conditions et perspectives météorologiques, tandis que ceux du soja ont baissé dans une moindre mesure.
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«C'est la météo qui influence le plus le comportement du marché», a résumé Bill Nelson, de Doane Advisory Services, évoquant «des conditions idéales» pour les cultures de blé et de maïs aux Etats-Unis. Même s'ils ont été un peu soutenus par un accès de faiblesse du dollar, favorable aux producteurs américains, et de bons chiffres sur les exportations, les cours du maïs ont ainsi été plombés par le beau temps dans le centre des Etats-Unis. «C'est une période stratégique pour semer le maïs, ce pour quoi les agriculteurs ne souhaitent pas de précipitations», a expliqué M. Nelson. «Or, c'est exactement le temps qu'il y a eu cette semaine (dans les régions productrices), avec un ciel dégagé et des températures douces, donc beaucoup d'entre eux en ont profité dans le Midwest.» Toutefois, «l'Est et le Sud sont toujours en retard», a nuancé Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors, évoquant le Tennessee, le Kentucky, le Missouri et l'Indiana. «Dans ces Etats, les récoltes seront donc pollinisées en pleine canicule estivale», ce qui pourrait nuire à la qualité des récoltes, a-t-il précisé.
De même, le blé a vu ses prix baisser face à de bonnes prévisions météorologiques qui laissent cette fois attendre des précipitations la semaine prochaine dans les régions où grandissent actuellement les cultures d'hiver, comme le Kansas, l'Oklahoma et le Colorado. «Les cultures n'y sont pas dans un état idéal, mais on s'attend à ce que les pluies soient une bonne chose», a rapporté M. Nelson. «A l'inverse, dans les régions où va être planté le blé de printemps, comme le Dakota du Nord, on attend un temps plus sec qui va aider les semis.» Sur le plan international, les cours pourraient pâtir de la levée prochaine d'une taxe sur les exportations russes, qui seraient ainsi en mesure de s'accroître sur le marché mondial. «Le vice-Premier ministe russe a déclaré que la taxe (...) pourrait être suspendue en juin», a rapporté Jack Scoville, de Price Future Group. «Les investisseurs s'attendaient à ce que le Kremlin patiente un ou deux mois de plus.»
Enfin, les cours du soja, en léger déclin, ont peu évolué, sans trop souffrir d'attentes toujours élevées quant au niveau des récoltes, en particulier au Brésil et en Argentine, et des semis pour l'année en cours. Cette résistance «vient en grande partie de l'affaiblissement du dollar et du fait que la Chine n'a pas annulé de commandes», a estimé M. Strickler. De plus, une grève dans les ports argentins, où les employés demandent de meilleurs salaires face à la forte inflation, a soutenu les cours, à un moment particulièrement important pour les exportations du pays.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en juillet, le plus échangé, a terminé à 3,6300 dollars, contre 3,6975 dollars une semaine plus tôt (-1,83%).
Le boisseau de blé pour juillet valait 4,7400 dollars contre 4,8825 dollars, à la clôture de vendredi dernier (-2,92%).
Le boisseau de soja pour juillet coûtait 9,6475 dollars contre 9,7075 dollars, précédemment (-0,62%)
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