Chicago hebdo Le beau temps et le dollar se liguent contre le soja et les céréales
Les prix du soja, du maïs et du blé ont dégringolé cette semaine à Chicago, pénalisés par une météo favorable aux cultures et un dollar fort, dans un contexte général de déprime des matières premières.
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« Quand on a vu baisser l'or et le pétrole brut, ce sont deux références importantes pour les spéculateurs » qui poussent à vendre, a commenté Bill Nelson, chez Doane Advisory Services. Et « sous-tendant tout cela il y a la force du dollar, notamment par rapport aux devises des autres pays producteurs, comme le dollar canadien, néo-zélandais et australien, le real brésilien et l'euro ». « Si on avait des problèmes avec le temps, ça pourrait se calmer, mais la météo est généralement bonne dans la plupart des régions agricoles », a-t-il ajouté.
Dans le détail, le soja a tenté un petit rebond en milieu de semaine, avant de repasser sous le seuil des 10 dollars le boisseau. « Les cours sont en flux, soumis à des pressions contradictoires avec d'un côté le temps favorable dans le Midwest et les difficultés de l'économie chinoise, et de l'autre des incertitudes persistantes sur les surfaces qui seront perdues à cause des intempéries du printemps », a résumé Dewey Strickler, chez Ag Watch Market Advisors.
A l'exportation, les ventes à termes de la récolte en cours de croissance sont « très en retard », a souligné Bill Nelson. « Normalement à cette période de l'année la Chine achète, mais pour le moment soit elle n'achète pas beaucoup, soit elle se fournit plutôt en Amérique du Sud », selon lui.
Chute marquée des cours du blé
Pour le maïs, en pleine saison de mûrissement des épis, le temps est idéal, ce qui est de bon augure pour la récolte à venir, ce qui pèse sur les cours, les plus durement touchés cette semaine. Mais « les ventes à l'export sont assez bonnes », ou en tous cas meilleures que pour le soja et le blé, a ajouté Bill Nelson.
Dewey Strickler a estimé pour sa part que les flux saisonniers pourraient entraîner le cours du maïs à un plus bas en fin de semaine prochaine, avant un petit rebond suivi d'une nouvelle chute à l'automne.
Enfin, le blé a continué à souffrir de l'abondance des stocks mondiaux et de la force du dollar, encaissant une nouvelle chute marquée des cours. « Les ventes à l'export sont très faibles », a souligné Bill Nelson, évoquant notamment un appel d'offres égyptien remporté en totalité par du blé russe en début de semaine. « A moins que la demande se redresse nettement, on ne peut plus exclure de tomber à un nouveau plus bas » pour l'année, a souligné Dewey Strickler.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, a terminé la séance de vendredi à 4,0275 dollars, contre 4,3125 à la fin de la semaine dernière (- 6,60 %). Le boisseau de blé pour septembre, là encore le plus actif, s'échangeait à 5,1175 dollars contre 5,5400 dollars précédemment (- 7,63 %). Le boisseau de soja pour novembre, lui aussi le plus échangé, coûtait 9,6500 dollars, contre 10,0675 dollars auparavant (- 4,15 %).
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