Marchés européens Les céréales encore plombées par le pétrole

Déjà dans le rouge jeudi à cause de l'or noir, les céréales repartaient à la baisse alors que le baril de Brent s'installait sous le seuil symbolique des 30 dollars à Londres, pesant sur les principales places financières européennes. Les marchés étaient en outre préoccupés par la fonte des crédits bancaires en Chine au mois de décembre qui, comme le pétrole, « appuie sur l'ensemble du contexte des matières premières », analyse Edward de Saint-Denis, de la société de courtage Plantureux.

Alors que la production et les stocks de céréales sont à des niveaux record, les exportations américaines et européennes restent en retrait par rapport à l'an dernier, d'après les statistiques publiées jeudi par le ministère américain de l'Agriculture et par la Commission européenne. Les Etats-Unis ont néanmoins vendu 102.000 tonnes de maïs au Mexique, signale le cabinet Agritel dans une note.

En France, la décision du gouvernement d'instaurer des « vides sanitaires » dans tous les élevages de palmipèdes du sud-ouest pour éradiquer la grippe aviaire ajoute une pression supplémentaire sur le maïs, « qui va se retrouver sur le marché mais ne sera pas mangé par les canards », explique Edward de Saint-Denis.

Dans le même temps, les éleveurs argentins ont augmenté de près de 10 % leurs surfaces semées en maïs, encouragés notamment par la suppression des taxes à l'export décidée mi-décembre par le nouveau président, Mauricio Macri.

Sur Euronext vers 13 h 45 (12 h 45 GMT), la tonne de blé perdait un euro sur l'échéance de mars à 165,25 euros et un euro également sur celle de mai à 170,50 euros. Près de 12 000 lots avaient été échangés. Le maïs cédait 2,50 euros sur l'échéance de mars à 153,25 euros et 2,75 euros sur celle de juin à 161 euros. Près de 1 500 lots avaient changé de main. Sur le marché physique français, blé, orges et maïs baissaient en moyenne de 5 euros sur la semaine.