Chicago Les cours agricoles reculent entraînés par le pétrole

Les produits agricoles « sont pris en otage par la forte chute du pétrole brut », a mis en avant Mike Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting. Les cours du brut ont perdu plus de deux dollars le baril jeudi après la décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de ses partenaires de prolonger de neuf mois les quotas de production mais sans les renforcer. Le maïs et le soja peuvent entrer dans la fabrication de biocarburants et sont donc en partie substituables avec des dérivés de l'or noir. Leur cours est donc en partie influencé par les évolutions du pétrole. Par ailleurs, certains investisseurs tendent à se détourner des produits financiers comportant un panier de matières premières quand les cours du pétrole reculent trop fortement.

Le blé a mieux résisté que les autres produits, essayant de garder « une prime de risque météorologique concernant la région productrice de blé aux États-Unis avec d'éventuelles précipitations qui pourraient endommager les cultures dans les semaines à venir », a estimé Mike Zuzolo. La météo capricieuse ces derniers temps a également été une préoccupation pour les semis de soja et de maïs, sans que cela ne se traduise par des retards, à en croire les dernières estimations hebdomadaires sur l'avancée des semis du département américain de l'agriculture (USDA). Jeudi les ventes à l'export se sont révélées « négatives » pour le cours du maïs et « neutre » pour celui du soja et du blé comparées aux attentes du marché, ont rapporté les experts d'Allendale.

Le boisseau de maïs (environ 2 kg) pour livraison en juillet, le contrat le plus actif, a terminé à 3,6925 dollars, contre 3,7125 dollars en fin de séance précédente. Le boisseau de blé pour juillet, lui aussi le plus actif, valait 4,3075 dollars, contre 4,3250 dollars auparavant. Le boisseau de soja pour juillet, là encore le plus échangé, coûtait 9,3950 dollars, contre 9,4825 précédemment.