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Euronext Les céréales tiraillées entre météo et manque de disponibilité à court terme

Les prix des céréales connaissaient des évolutions changeantes, tiraillées entre l'amélioration des conditions météo, notamment aux Etats-Unis, et le retard pris par les cultures qui pourrait accroître la tension entre l'offre et la demande à court terme.

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« L'avancée très significative des semis, notamment de maïs et de soja, aux Etats-Unis, pèse sur la tendance, avec en parallèle des conditions météorologiques assez favorables, plus humides et relativement fraiches, ça détend un peu l'atmosphère », a indiqué Paul Désert-Cazenave, responsable de l'analyse de marché chez Logaviv. 

Cependant, en Europe, « les récentes pluies conjuguées aux basses températures laissent envisager une récolte 2021 tardive et donc une situation tendue en soudure de campagne », donc entre l'ancienne et la prochaine récolte, a indiqué le cabinet Agritel dans une note publiée mercredi. « Pour l'instant, la météo ne suscite pas de crainte particulière, ça pourrait être le cas dans les prochaines semaines, s'il n'y avait pas de remontée des températures, ce qui empêcherait les cultures de se développer. Ça pourrait générer un regain de tension à l'approche de la nouvelle campagne », a estimé pour sa part M. Désert-Cazenave.

Sur Euronext, les cours du blé cédaient encore du terrain en début de séance, dans le sillage de Chicago, pour atteindre des cotations au plus bas depuis un mois, avant de remonter à la mi-journée. La Commission européenne a légèrement révisé à la hausse son estimation de rendements en blé tendre à 5,91 pour l'UE contre 5,86 t/ha le mois dernier. Le rendement en orges d'hiver est estimé à 5,89 t/ha, contre 5,83 t/ha estimées le mois passé. Vers 13h00 (11h00 GMT) sur Euronext, la tonne de blé tendre progressait d'un euro sur l'échéance de septembre à 206,25 euros, et de 75 centimes sur l'échéance de décembre à 205,25 euros, pour environ 14 000 lots échangés. La tonne de maïs, elle, reculait de 25 centimes sur l'échéance de juin à 254,25 euros, et progressait de 75 centimes sur l'échéance d'août à 251 euros, pour environ 500 lots échangés.

Signe des tensions entre l'offre et la demande de court terme, ces prix, pour l'ancienne récolte, sont extraordinairement plus élevés que ceux de la prochaine récolte, laquelle est côtée à 50 euros moins cher environ. Cette tension pour assurer les approvisionnements entre l'ancienne et la nouvelle récolte est d'autant plus flagrante sur le marché physique, avec « un écart de prix quasi historique entre la récolte 2020 et la récolte 2021 », selon Agritel.

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