La demande en berne pèse sur les cours des engrais azotés
Le marché des engrais azotés reste prudent en France : la moisson décevante et les prix peu rémunérateurs des céréales plombent les trésoreries et limitent la demande. Et vous, quel sera votre stratégie d’achats sur cette campagne ?
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Ces derniers jours, les cours de l'urée continuent sur leur tendance baissière en France et dans le monde, « dans un marché encore peu demandeur », tandis que les fabricants européens d’ammonitrate commencent à appliquer des hausses tarifaires « en réaction à la hausse récente des coûts de productions », écrit l’expert Marius Garrigue dans son analyse « engrais » de la semaine.
En mai et juin, les cours des engrais azotés avaient connu une hausse marquée. Ceux de l’urée ont grimpé à cause de pénuries de gaz en Égypte qui ont réduit la production locale, du retour de l’Inde aux affaires et d’une offre mondiale limitée, notamment du côté de la Chine et du Moyen-Orient.
Si l'ammonitrate a suivi la hausse initiale de l'urée, ses prix ont finalement baissé en raison d'une offre européenne suffisante et d'une demande restreinte.
Puis courant juillet, alors que les pluies venaient compliquer la moisson, les prix de l’urée comme ceux de l’ammonitrate ont reculé en France et ailleurs en Europe de l’ouest, faute de demande : « Les rendements préoccupants et les prix peu rémunérateurs n’incitent pas aux couvertures prématurées pour la prochaine campagne », soulignait Marius Garrigue fin juillet. À l’international aussi, la demande restait limitée.
Un petit regain de tension s’est fait sentir en août sur le physique français, lié pour l’urée à une légère reprise de la demande face à des disponibilités limitées, et pour l’ammonitrate et la solution azotée à la hausse des cours du gaz.
Depuis, le marché reste peu demandeur : en France la prudence est de mise compte tenu des problèmes de trésorerie ; le volume d’urée recherché dans le dernier appel d’offre indien était trop faible pour inverser la tendance, et les besoins brésiliens et étasuniens trop limités.
Dans un sondage paru sur Terre-net entre le 3 et le 6 septembre, 33 % des répondants indiquent ne pas être couverts du tout en engrais azotés pour la campagne culturale 2024/25, quand 25 % sont déjà complètement couverts.
Et vous, où en êtes-vous ? Quel rôle va jouer la mauvaise moisson 2024 sur votre stratégie d’achat d’engrais pour la nouvelle campagne ? La tendance baissière des prix va-t-elle influencer vos achats à court terme ? N'hésitez pas à venir échanger sur le sujet en commentaires !
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