Fertilisation du maïs Les besoins nutritionnels de la culture
C’est bien connu, l’azote et le phosphore sont essentiels au développement du maïs. Mais pour un bon démarrage de la culture, et une bonne croissance des plantes, il ne faut pas non plus sous-estimer les besoins du maïs en potasse, soufre, zinc et autres oligo-éléments. Le point sur les principaux éléments nutritifs du maïs.
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Plusieurs éléments nutritifs sont indispensables à la culture du maïs. L’azote joue un rôle primordial dans l’émergence du maïs, puis tout au long de son développement.
Phosphore, un rôle clé à l’émergence
Le phosphore est indispensable aux stades précoces du maïs, pour assurer un bon démarrage de la culture. Même en faible quantité, il stimule l’enracinement et accélère l’émergence des premières feuilles. Il est l’un des constituants majeurs de l’ATP, molécule qui joue un rôle fondamental dans le transport de l’énergie au sein des cellules, et dans la division cellulaire.
En favorisant le développement racinaire, le phosphore permet à la plante de mieux exploiter les réserves minérales du sol. Il permet au maïs d’effectuer son cycle plus rapidement, d’atteindre plus vite la floraison et la maturité. Résultat, une bonne alimentation en phosphore diminue le taux d’humidité à la récolte et permet ainsi de réduire les frais de séchage du maïs grain et d’ensiler plus tôt le maïs fourrage.
Les besoins en phosphore
Bien que le Comifer classe le maïs grain dans les cultures peu exigeantes en phosphore et le maïs fourrage dans les cultures moyennement exigeantes, le maïs nécessite une nutrition suffisante pour atteindre son rendement optimal. Il absorbe 80-90 kg/ha de phosphore au cours de son cycle, mais c’est surtout aux stades précoces de son développement qu’il risque de souffrir le plus de carence. Les exportations de phosphore s’élèvent à 0,65 kg de P2O5/q de maïs grain et 4,2 kg/tonne MS de maïs fourrage. Les quantités de phosphore à apporter au maïs dépendront du rendement visé, des exportations et d’un coefficient multiplicateur qui varie de 0 à 2 selon la teneur du sol et la date du dernier apport. Dans la pratique, la fertilisation s’échelonnera de 0 à 95 kg P2O5/ha pour un rendement de 10t/ha en maïs grain, et de 0 à 125 kg P2O5/ha pour un rendement de 15 t MS/ha en maïs fourrage, avec une moyenne autour de 30 à 40 unités.
Potassium, selon la richesse du sol
Le potassium comme l’azote, renforce le développement de la culture. Il intervient surtout en régulant certaines fonctions de la plante comme la photosynthèse, la croissance, le transport d’éléments et leur stockage. Le maïs est considéré par le Comifer, comme une culture moyennement exigeante en potasse. Les apports sont surtout indispensables dans les sols pauvres en potasse, en particulier les sols sableux et filtrants. Dans les sols bien pourvus, les réserves suffiront à couvrir les besoins de la culture. La fumure va dépendre des volumes de potasse exportés que l’on multipliera par un coefficient de 0 à 2, en fonction de la teneur en potasse du sol et de la date du dernier apport. Dans la plante, le potassium se localise surtout dans les feuilles et les tiges, ce qui explique que le maïs grain n’exporte que 5,5 kg K2O/tonne et le maïs fourrage, 11,9 kg K2O/tonne. Dans la pratique, le conseil de fumure variera de 0 à 120 kg K2O/ha pour un rendement de 10t/ha en maïs grain, et de 0 à 200 kg K2O/ha pour un rendement de 15 t MS/ha de maïs fourrage.
Soufre, attention aux automnes et hivers très pluvieux
Le soufre joue un rôle complémentaire de celui de l’azote dans la fertilisation du maïs. Il permet à la plante de bien absorber l’azote. C’est aussi un élément indispensable à la synthèse des protéines. Le soufre est souvent présent dans le sol sous forme sulfate. Comme la forme nitrate pour l’azote, la forme sulfate est facilement assimilable par les racines, mais risque aussi d’être lessivée plus aisément en cas de forts cumuls de pluie. En sol sableux et très filtrants et en l’absence de restitutions organiques, un apport de soufre au semis donne en général, des résultats très significatifs sur le rendement. Avec l’automne et l’hiver 2019-2020 que nous avons connus et ses très hauts niveaux de précipitations, les sulfates présents dans le sol ont dû être lessivés dans des proportions plus élevées que d’habitude. Il sera donc important de veiller à une bonne alimentation en soufre du maïs au printemps.
Zinc, éviter les carences
Le zinc joue un rôle important dans la formation de l’auxine, une hormone de croissance qui favorise le développement racinaire et intervient dans la régulation de l’élongation des entre-nœuds du maïs. Le zinc est aussi un catalyseur de nombreux processus enzymatiques dans la synthèse des protéines et des glucides.
La carence en zinc du maïs est la déficience en oligo-éléments, la plus répandue. Elle s’extériorise le plus souvent entre les stades « 2 et 8 feuilles », pendant la phase d’installation de la culture. Une carence en zinc provoque une baisse de la résistance aux maladies du maïs, une réduction de la taille des plantes, un retard de floraison et de maturité conduisant finalement à une perte de rendement. Le maïs mobilise environ 600 g/ha de zinc et en exporte environ 190 g/ha dans le grain, autant dans les tiges.
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