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Désherbage d’automne Connaître les modes d’actions herbicides pour viser la meilleure fenêtre météo

Pour savoir quel produit utiliser à quelle dose, conseille Pierre-Yves Yeme, il faut observer les plantules déjà levées mais surtout, se remémorer l’historique de la parcelle et son niveau d’infestation les années précédentes. (©Bayer)

Pour optimiser l’efficacité d’un traitement herbicide, c’est bien connu, il est essentiel d’apporter « le bon produit, au bon moment et à la bonne dose ». Pour Pierre-Yves Yeme, expert conseil Environnement chez Bayer, il est aussi indispensable de connaître le fonctionnement des herbicides dans le sol et de maîtriser la qualité de la pulvérisation, pour maîtriser le niveau d’investissement et préserver l’environnement.

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« Il est essentiel de bien connaître le fonctionnement des herbicides dans le sol, pour repérer la bonne fenêtre climatique pour entrer dans la parcelle et optimiser l’efficacité du produit appliqué », explique Pierre-Yves Yeme, expert conseil Environnement chez Bayer. À l’automne, la plupart des traitements utilisés ont une action principalement racinaire. « Une fois pulvérisées, les matières actives patientent dans les premiers centimètres du sol avant de migrer vers les racines des mauvaises herbes, explique-t-il. Cette migration a lieu seulement si les premiers horizons du sol sont suffisamment frais, ni trop secs, ni trop détrempés. L’eau véhicule l’herbicide jusqu’au système racinaire des adventices. Si les conditions du sol ne sont pas optimales, aucun transfert ne se fera, et l’efficacité du traitement sera mise à mal. »

Repérer le bon moment pour intervenir

Pour repérer le meilleur moment pour traiter, il est indispensable d’avoir un œil sur la météo des jours suivants l’application. « C’est important pour limiter le lessivage du produit, reconnaît Pierre-Yves Yeme. L’idéal est aussi d’éviter une pluie supérieure à 15 mm dans les deux jours qui suivent le traitement, ou à 50 mm dans la semaine qui suit, pour réduire le risque de phytotoxicité.

Par temps sec, en revanche, rien ne sert d’augmenter le volume de bouillie à l’hectare pour compenser le manque d’humidité du sol. » Les essais ont montré que le volume de bouillie influence peu l’efficacité du traitement. La dose de matières actives est en revanche déterminante. « Diminuer les doses, c’est prendre le risque, en cas de conditions très poussantes, de voir les mauvaises herbes prendre le dessus sur la culture en place », précise-t-il.

Mateno, moins dépendant des conditions météo

Mateno® le nouvel herbicide d'automne de Bayer peut-être une réponse en cas de temps sec. « Il est composé de trois matières actives dont l'aclonifène qui forme un film à la surface du sol, souligne l’expert. Les adventices traversent ce film lorsqu’elles lèvent. L'aclonifène agit par contact sur les jeunes organes aériens et non sur les racines. Son efficacité est donc moins dépendante des conditions météo que d’autres matières actives. »

À noter que l’aclonifène constitue aussi un bon outil pour prévenir et gérer les risques de résistance dans la rotation notamment sur vulpin et ray-grass, car il bénéficie d’un mode d’action différent des autres substances actives herbicides.

 (©Bayer)

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