Innovation française BeST-A pour prévenir et armer le maïs et le soja face au stress hydrique

Le changement climatique entraîne un climat plus imprévisible avec des périodes de sécheresses plus marquées, comme cela a pu être observé en France notamment, ces trois dernières années. Elicit Plant apporte sa réponse aux problèmes que cela occasionne en cultures avec BeST-A. Il s’agit d’un biostimulant, composé de phytostérols, dont la vocation est d’aider la plante à tenir le choc face au stress hydrique. « Le produit envoie un message à la plante pour qu’elle anticipe le stress hydrique, explique Aymeric Molin, directeur d’Elicit Plant. Elle va ainsi davantage développer son système racinaire pour mieux explorer les différentes couches du sol et chercher de l’eau plus profondément. Et surtout, elle va modifier sa physiologie, limiter son évapotranspiration pour mieux valoriser l’eau qu’elle trouve. » Comme la plante valorise mieux l’eau, BeST-A entraine aussi une hausse de rendement, « a minima de 10 % », observe prudemment Aymeric Molin, qui témoigne que, durant les essais en champs, le gain de rendement a pu être « spectaculaire ».

Une application pour un effet d’une saison

La particularité de BeST-A réside dans sa période d’utilisation. « Il est important de l’épandre lorsque la réserve utile du sol n’est pas encore vide, par exemple, après une bonne pluie. Un peu comme un verre d’eau, s’il est vide, il ne sert à rien ! », observe Aymeric Molin. En pratique, BeST-A s’applique en une fois, par pulvérisation sur les feuilles, au stade 8-10 feuilles pour le BeST-A maïs, soit vers le 15 juin et au stade troisième feuille trifoliée pour le BeST-A soja, soit vers le 15-20 juin également. La technologie offre un effet rémanent qui prolonge la durée d’action sur toute la saison, et cela après un unique passage. BeST-A pourra être conservé deux ans, à température ambiante, et ne craint pas la lumière. En soja, le produit est compatible avec un grand nombre de fongicides systémiques, ce qui facilite son utilisation. Il n’y a pas à modifier l’itinéraire technique, juste à utiliser un pulvérisateur une fois sur la culture.

Meilleur développement racinaire

De nombreux essais en champs ont eu lieu depuis 2018. Avec BeST-A, la consommation d’eau du soja a baissé de 15 à 40 % en journée, en fonction du niveau de stress hydrique. Aucun changement n’a été observé la nuit. Le maïs a, quant à lui, diminué sa consommation d’eau de plus de 15 %, avec un effet également constaté la nuit. « En soja, toutes les composantes du rendement ont profité de la solution : hausse du nombre de gousses, hausse du nombre de grains par gousses et hausse du poids de mille grains », se réjouit Aymeric Molin, qui temporise cependant : « S’il n’y a pas de stress hydrique, l’action du produit sera limitée, bien que le produit favorise un bon développement racinaire. Cela dit, en période de sécheresse, l’effet sur le rendement s’observe même en cultures irriguées », enchaîne Aymeric Molin.

Meilleure valorisation de l’eau par la plante

Le type de sol joue également sur le potentiel d’action de BeST-A. Plus le sol est meuble et facilite le développement racinaire, plus le produit peut exprimer son potentiel.

Elicit Plant souhaite étendre l’utilisation de BeST-A à d’autres usages, pour l’heure confidentiels. L’entreprise française continue donc ses essais, dont certains sont prévus au Brésil. En attendant, « une ligne de production est dédiée au BeST-A et nous avons suffisamment de matières premières en stocks pour faire face à une forte demande », affiche, serein, Aymeric Molin.