Lutte contre le sclérotinia Les abeilles, des alliées sous surveillance
Parce qu’autant les abeilles ont besoin du colza que le colza a besoin des abeilles, la cohabitation des deux doit se faire sans encombre. En Bourgogne-Franche-Comté, Corteva Agriscience et l’association pour le développement de l’apiculture mènent des essais pour mesurer les effets de l’approche Colza Différent sur l’activité des pollinisateurs. Ce type d’expérimentations a aussi pour but de mieux accompagner les agriculteurs dans le respect des consignes de traitement du plan pollinisateurs.
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« Les expérimentations menées sur cette parcelle visent à mesurer l’impact éventuel de deux itinéraires sur les pollinisateurs, détaille David Michel, coordinateur technique pour Corteva Agriscience en région Grand-Est, posté en bordure d’un champ dans lequel sont installées plusieurs ruches. Nous analysons notamment l’approche Colza Différent qui intègre une variété présentant une tolérance génétique au sclérotinia. Sur celle-ci, la protection est assurée par un fongicide de biocontrôle. »
Contre le sclérotinia, associer variété tolérante et biocontrôle
Issue d’un programme de sélection mis en place par Corteva, la variété tolérante BRV703 permet de réduire jusqu’à 60 % l’incidence du sclérotinia. Combinée au fongicide de biocontrôle Ballad™ à base de Bacillus pumilus, le niveau d’efficacité atteint celui d’une protection conventionnelle, type fongicide classique sur variété sensible.
Les pollinisateurs, et les abeilles en particulier, entretiennent avec le colza une relation mutuelle bénéfique : dotée d’une floraison précoce et abondante, la crucifère aux fleurs jaunes représente une source de nourriture pour développer les colonies au printemps qui, pour leur part, boostent très significativement le rendement de la culture.
Une relation mutuelle bénéfique
« C’est d’autant plus vrai en production de semences d'oléagineux hybrides où 95 % du rendement est permis grâce à la pollinisation », fait valoir David Michel. Hors filière semences, le gain de rendement, s’il reste difficile à mesurer précisément, pourrait grimper jusqu’à + 15 % selon les années. De bonnes raisons donc de préserver ces précieux alliés.
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