Le Grand défi devrait accélérer le déploiement des biosolutions
Lancé officiellement le 1er mars 2024 au Salon international de l’agriculture, le Grand défi biocontrôle et biostimulation pour l’agroécologie vise à accélérer les travaux de recherche et le déploiement d’innovations sur ce marché en pleine croissance. D’une durée de six ans, la recherche est financée par le programme France 2030 du Gouvernement et le secteur privé.
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117 structures rassemblées autour d’un objectif commun
Le Grand défi s’inscrit dans une dynamique plus large à l’échelle nationale pour contribuer à la transition écologique avec, comme objectifs principaux : accélérer et transformer la manière de conduire l’innovation dans les différentes filières de production et déployer massivement ces pratiques au sein des territoires en favorisant les approches participatives. Le tout, en faisant émerger de nouvelles compétences via notamment la mise en place de formations adéquates. Pilotée par l’Abba (Association biocontrôle et biostimulation pour l’agroécologie), cette initiative rassemble aujourd’hui 117 structures des mondes agricole, industriel, scientifique et de la société civile.
Opérer un changement d’échelle dans l’utilisation de ces solutions
Ce programme est basé sur la participation volontaire des différents acteurs et la mise en place d’un solide réseau d’expérimentations pour acquérir des références fiables et communes à tous les futurs utilisateurs. L’idée est aussi de regarder ce qui se passe au-delà de nos frontières pour, si possible, accélérer l’acquisition de nouvelles données. Le Grand défi sera mené en synergie avec d’autres programmes comme le PEPR (Programme et équipements prioritaires de recherche) « Agroécologie et numérique » ou encore le Grand défi « robotique agricole ». L’objectif est d’opérer un changement d’échelle dans l’utilisation des produits de biocontrôle et des biostimulants. La robotique, par exemple, peut aider au déploiement de l’usage de trichogrammes pour contrôler les populations de pyrales et sésamies dans les parcelles de maïs. Sur le terrain, la mise en musique de ces solutions passera aussi par une formation des conseillers pour apprendre à bâtir de nouvelles stratégies de lutte contre les stress biotiques et abiotiques.
Aider les utilisateurs à bien utiliser ces spécialités
L’Abba a organisé son premier séminaire début février à Bordeaux. L’occasion pour les représentants des structures présentes de plancher sur différentes thématiques. Parmi elles : accélérer le passage de l’innovation à l’utilisateur, comment gérer le microbiote et l’enherbement, quelles synergies développer entre biostimulation et biocontrôle, comment identifier les leviers de réussite pour accélérer le déploiement de ces solutions, quelle place pour la robotique, les outils d’aide à la décision, l’intelligence artificielle... Si les entreprises présentes sur le marché des biosolutions sont de plus en plus nombreuses, il reste parfois difficile pour les utilisateurs de s’y retrouver. D’où la nécessité de bâtir un programme national afin de clarifier les potentialités, actuelles et à venir.
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