Maïs et herbicides Ce qu’il faut savoir pour lutter contre les adventices en 2022
Chaque année apporte son lot de nouveautés s’agissant des solutions disponibles pour la protection de la culture du maïs. 2022 ne fait pas exception. Bromoxynil, prosulfuron, S-métolachlore, mésotrione et Caliboost… tout ce que vous devez savoir en matière d’herbicides pour mener une campagne 2022 dans les règles !
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Bromoxynil, c'est fini. Par quoi le remplacer ?
Depuis le 17 septembre 2021, aucune utilisation ou stock de bromoxynil ne sont plus tolérés. Cette substance active a perdu son autorisation de mise sur le marché. Combinée à la mésotrione, elle restait la solution de référence en matière de lutte contre les dicotylédones. C'est donc un allié de moins contre les adventices coriaces : mercuriale, renouées, gaillet, pensée et véronique. Deux options de substitution se présentent. « Nous avions fondé quelques espoirs sur un mélange pyridate (Onyx) + mésotrione. Mais l'efficacité n'est pas au rendez-vous. C'est en définitive le mélange mésotrione + TBA qui donne le plus de satisfaction », explique Bertrand Guyot, cadre technique chez Soufflet Agriculture.
Prosulfuron et S-métolachlore : n'oubliez pas les restrictions
Le prosulfuron (contenu dans le produit commercial Casper) est désormais limité à 20 g/ha, sur trois ans, pour la protection des eaux souterraines. Pour une culture de maïs sur maïs, il est possible de fractionner la dose pour une application sur trois années consécutives.
Le S-métolachlore est, quant à lui, soumis à une contrainte d’espace. Les aires d'alimentation de captage et les zones sensibles doivent être évitées. Ailleurs, la dose autorisée passe de 2 000 à 1 000 g/ha. « Il est désormais recommandé d'appliquer cette demi-dose, aussitôt la culture semée, pour lutter contre le ray-grass, le vulpin et autres graminées résistantes. Il est aussi possible de le mélanger au DMTAP, homologué pour le maïs, épargné à ce jour par les restrictions », précise Bertrand Guyot.
Mésotrione : oubliez les mélanges et les fractionnements
L'étau se resserre autour de la mésotrione. Repassée par la case "homologation", elle s'est vu attribuer une nouvelle phrase de risque. Sans rentrer dans les détails techniques, la conséquence est la suivante : le mélange de deux produits contenant de la mésotrione, tel le très répandu Choriste + Caliboost, n'est plus possible. En revanche, il est toujours possible d'appliquer Choriste et ensuite Caliboost.
Autre restriction : l'application de tous les produits à base de mésotrione ne peut plus être fractionnée, et doit être réalisée en un seul et unique passage. « C'est une règle qui s'applique pour tous les produits Syngenta. Quelques produits génériques à base de mésotrione ne sont pas encore concernés par l'interdiction de fractionnement, pour cette année seulement », explique Bertrand Guyot.
Caliboost : la récurrence étendue à un an sur trois !
Dernière évolution réglementaire pour ce produit bien connu : Caliboost n'est plus applicable un an sur deux sur une même parcelle, mais désormais un an sur trois. La dose autorisée ne change pas.
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