Arrachage et stockage Comment préserver la qualité des pommes de terre ?
La conduite des chantiers d’arrachage et de stockage est à adapter aux conditions climatiques. D’elles dépendra la qualité des tubercules tout au long de leur conservation.
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Un arrachage idéal des pommes de terre combine un déterrage non agressif à un débit de chantier élevé. Mais bien entendu, tout dépend des conditions climatiques. Lors de campagnes sèches, comme cette année, l’enjeu est avant tout de limiter les chocs et les blessures sur les tubercules, pour préserver la qualité des lots lors de la conservation. Voilà pourquoi certains irrigants n’hésitent plus à sortir les enrouleurs avant l’arrachage pour faciliter les chantiers. Le réglage de l’élévateur de l’arracheuse permet également de réduire les hauteurs de chute, à 30 cm maximum, donc les blessures sur les tubercules. À l’inverse, lors d’années très humides, l’objectif est de limiter la présence de terre autour des tubercules. Pour ce faire, l’une des solutions est d’adapter le réglage de l’arracheuse en installant par exemple une première chaîne courte.
Des températures trop basses ou trop élevées au moment de l’arrachage augmentent la sensibilité des tubercules aux dommages, provoquant un échauffement excessif du tas en début de stockage avec, à la clé, un risque accru de déshydratation. Une fois stockés, les tubercules doivent être surveillés de près : mesure de la température, de l’hygrométrie de l’air véhiculé dans le tas... deux indicateurs précieux pour adapter la conduite.
Surveiller température et hygrométrie du tas
Pour rappel, la température de conservation des pommes de terre est fonction du débouché des lots et des équipements de stockage disponibles comme la présence, ou non, d’un groupe frigorifique. Pour les tubercules destinés au marché du frais, il est essentiel de préserver la qualité de présentation. Pour les pommes de terre vouées à la transformation, le but sera avant tout le maintien de leur qualité technologique, alors que pour les pommes de terre féculières, l’objectif est de préserver l’intégrité des tubercules et de maintenir leur teneur en amidon. Ainsi, la température de conservation peut varier de 6 à 10°C.
Après séchage, il convient d’amener progressivement la température du tas entre 12°C et 15°C en maintenant une hygrométrie voisine de 90 % pour assurer de bonnes conditions de cicatrisation des blessures et limiter le développement des agents pathogènes, responsables des pourritures sèches ou humides. Dans tous les cas, il faut éviter le réchauffement du tas au-dessus de 18°C. Quand le temps le permet, ne pas hésiter à ventiler avec l’air extérieur, tant que sa température reste inférieure à celle du tas.
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