Bilan de moisson 2022 En orges d’hiver : du très bon et... du très mauvais
Au 15 juillet, la récolte des orges d’hiver était terminée avec, en moyenne, selon les régions, 10 à 15 jours d’avance. Le bilan est très contrasté selon les zones : fortes déceptions au sud de la Loire et belles surprises plus au nord.
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La Charente-Maritime donne, en général, le top départ des récoltes d’orges d’hiver. Cette année encore, ce fut le cas. Les premières moissonneuses sont entrées en action autour du 10 juin, soit avec une dizaine de jours d’avance par rapport aux années précédentes. Les fortes chaleurs et le manque d’eau ont accéléré la maturation des épis et donc, les dates de récolte. Mais ces conditions climatiques atypiques ont également pénalisé le remplissage des grains. Dans ces zones, les bilans sont d’ailleurs décevants. Les rendements sont en baisse de 20 à 25 %, oscillant entre 20 et 60 q/ha, contre 65 à 70 q/ha en année normale. Si la situation sanitaire est globalement correcte, la qualité technologique est de son côté, mise à mal, notamment en termes de calibrage.
Au nord, la qualité est au rendez-vous du bilan de récolte 2022
Plus au nord du territoire, les résultats sont bien meilleurs : tant en quantité qu’en qualité. Dans l’Oise, par exemple, la moyenne des rendements oscille entre 85 et 87 q/ha : ils devraient ainsi dépasser de 5 à 7 q/ha la moyenne décennale. Et ce, sans compromis sur la qualité : protéines et calibrage sont au rendez-vous. Des caractéristiques qui devraient rassurer les clients nationaux et internationaux, brasseurs et malteurs.
Même si les parcelles d’orges d’hiver ont, elles aussi, souffert du manque d’eau, elles semblent donc avoir mieux résisté que les cultures de blé tendre, de colza ou d’orge de printemps. En Normandie aussi les bilans en orges d’hiver sont satisfaisants. Les rendements sont annoncés de bons à très bons, de 85 à 95 q/ha de moyenne avec des poids spécifiques (PS) et taux de protéines, là aussi, conformes aux attentes du marché.
Les orges de printemps ont, quant à elles, manqué d’eau durant la montaison : le bilan à la pesée s’en ressent. Dans le Pas-de-Calais, le 20 juillet, toutes les parcelles d’orges d’hiver étaient moissonnées. Les rendements dépassent souvent la moyenne de ces cinq, voire de ces dix dernières années. Si cette dernière est établie à 83 q/ha, elle pourrait, pour la récolte 2022, atteindre 95 q/ha, avec une fourchette allant de 65 à 120 q/ha selon les exploitations. Seules les terres plus séchantes, moins arrosées, ont pu localement être pénalisées. Mais dans l’ensemble, c’est plutôt très bien.
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