Marchés Chicago : le maïs pénalisé par de nouveaux chiffres, le soja résiste
Chicago, 30 juin 2016 (AFP) - Les cours du maïs ont souffert jeudi de nouvelles informations sur l'étendue des champs cultivés et des stocks, alors que le soja réussissait contre toute attente à résister aux mauvaises nouvelles.
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« Les chiffres du ministère de l'Agriculture (USDA) ne poussent vraiment pas à la hausse, je suis surpris que le soja monte », a commenté Frank Cholly, chez RJO Futures. De fait, les chiffes publiés jeudi montrent que les surfaces cultivées en soja sont plus importantes que l'an dernier et dépassent les attentes, tout comme les stocks restant des moissons de l'an dernier. Parallèlement les chiffres hebdomadaires sur les ventes à l'exportation ont été bons, avec 1,5 million de tonnes vendues, mais ils sont restés de l'ordre de grandeur attendu par les spécialistes, selon les experts de la maison de courtage Allendale. « C'est vrai qu'il y a un marché, la demande est là (pour le soja américain), mais avec des stocks importants et une météo favorable, je m'attendrais plutôt à ce que les cours baissent », a dit M. Cholly.
Selon lui, le blé pouvait en revanche commencer un rebond parce qu'il avait beaucoup baissé récemment. Il a estimé que les investisseurs avaient pu pour cette raison digérer dans la sérénité des chiffres plutôt défavorables : les stocks ont bondi de plus de 30 % sur un an, et les surfaces s'avèrent un peu plus étendues qu'attendu, même si elles restent inférieures à celles de l'an dernier. Allendale évoquait pour sa part des ventes à l'exportation légèrement supérieures aux attentes. Au total, « c'est vrai qu'il y a plein de blé dans le monde, mais à un moment il va devenir trop bon marché, et soit la demande reviendra soit la production va reculer », ce qui devrait faire remonter les cours, a dit M. Cholly.
Pour le maïs en revanche, la chute des prix se poursuivait, sans la moindre bonne nouvelle pour l'enrayer : les stocks ont augmenté comme prévu, et les surfaces cultivées dépassent à la fois celles de l'an dernier et les estimation. Du côté des exportations hebdomadaires, elles sont restées dans le bas de la fourchette des prévisions. Certes « le rythme de ventes a été fantastique sur 15 des 17 dernières semaines », faisait remarquer Allendale, mais le chiffre de jeudi est le plus mauvais depuis le 4 février, laissant craindre que l'engouement pour le maïs américain s'essouffle. Mais M. Cholly a assuré que « le potentiel de baisse des cours (du maïs) est très limité », d'autant qu'avec le début de la période de pollinisation cruciale pour la maturation des épis, « tout accès de chaleur ou de sécheresse est susceptible de pousser les prix en hausse ».
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, a fini la séance jeudi à 3,7125 dollars, contre 3,8300 mercredi. Le boisseau de blé pour septembre, lui aussi le plus actif, valait 4,4550 dollars, contre 4,4450 la veille. Le boisseau de soja pour novembre, là encore le plus échangé, a progressé à 11,5325 dollars contre 11,1225 précédemment.
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