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L'actu de Terres Inovia Implanter tardivement des protéagineux de printemps ?

Les semis tardifs augmentent l’exposition des cultures de printemps à des risques de stress hydrique et thermique. (©Terre-net Média)

L’hiver 2017-2018 a été marqué par des précipitations abondantes, qui ont saturé les sols. Le semis des cultures protéagineuses de printemps a ainsi été rendu impossible dans certains secteurs. Des précipitations sont annoncées pour les jours à venir, décalant d’autant plus les semis.

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Les semis tardifs augmentent l’exposition des cultures de printemps à des risques de stress hydrique et thermique. (©Terre-net Média)

Dans les Hauts-de-France, les semis peuvent se faire jusqu’au 31 mars pour le pois, laissant encore des opportunités. Mais pour le Grand Est et la Bourgogne-Franche-Comté, les dates de semis, passé le 15 mars, commencent à être un peu trop tardives. De même pour la féverole de printemps sur l’ensemble des régions. Dans le Grand Ouest, il est recommandé selon les secteurs de semer les protéagineux de printemps entre la mi-janvier et la mi-mars.

Quelles conséquences pour des semis tardifs ?

Les semis tardifs augmentent l’exposition des cultures de printemps à des risques de stress hydrique et thermique :

Les cultures de printemps semées tardivement seront également davantage exposées à la présence d’insectes, notamment la bruche, limitant l’accès à certains débouchés (semences, alimentation animale, contrats spécifiques…).

Cependant, si les conditions printanières sont favorables (pluies suffisantes, ensoleillement…), les rendements pourront être satisfaisants. Dans la moitié nord de la France, les semis sont encore possibles jusqu’à fin mars, voire mi-avril pour le pois de printemps. Dans d'autres secteurs comme le Poitou-Charentes ou le sud des Pays de la Loire), en l’absence d’irrigation, l’impact sur le rendement de semis tardifs peut être plus important.

La date « limite » de semis est à moduler en fonction de plusieurs paramètres :

Tenter de ne pas « forcer » les semis et attendre d’avoir un sol bien ressuyé et un climat plus sec

Les observations faites en 2001, année pour laquelle les semis ont également été tardifs, suite à des pluies importantes tout au long du mois de mars, indiquent que des semis en sol mal ressuyé (début avril), ont conduit à un rendement moindre par rapport à un semis plus tardif mi-avril dans de meilleures conditions (meilleure structure de sol).

Ces observations nous conduisent donc à inciter à attendre que le sol soit ressuyé au maximum pour semer. Les conditions d’implantation sont en effet toujours déterminantes pour la mise en place et le bon développement de la culture.

Faut-il adapter la densité de semis ?

Contrairement aux céréales, il n’est pas nécessaire d’augmenter la densité de semis des cultures protéagineuses de printemps en cas de semis tardifs. Au contraire, une surdensité pourrait être préjudiciable aux cultures, favorisant le développement de maladies en cas de printemps humide.

Des récoltes tardives

Semer tardivement expose également à une récolte tardive, en particulier pour les féveroles et les lupins de printemps, ce dernier étant le protéagineux de printemps ayant le cycle le plus long. La récolte peut être rendue encore plus compliquée si les mois de septembre et octobre sont humides.

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