Le départ d’un associé se prépare et s’anticipe comme une transmission de ferme
Il faut en effet trouver quelqu’un pour le remplacer, donc définir vos besoins et le profil recherché, et repenser l’organisation de la société agricole, du travail notamment.
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« Le nouvel associé sera forcément différent de celui qui part. L’organisation d’aujourd’hui ne sera pas celle de demain », met en avant Marie-Laurent Dubreuil, conseillère référente organisation du travail à la chambre d’agriculture de Normandie, dans une vidéo postée sur la chaîne Youtube de l’organisme.
Le départ d’un membre d’une société agricole est, selon elle, « l’occasion de réfléchir à ses besoins » en termes de main-d’œuvre sur l’exploitation et à la manière de s’organiser par la suite. Il s’agit d’abord de définir le profil que vous recherchez, donc de savoir si vous souhaitez ou non conserver la même répartition des tâches qu’actuellement.
Se constituer un vivier de successeurs potentiels
Comment trouver un nouvel associé pour la société agricole ? « Quatre-cinq ans avant qu’il s’en aille, commencez par accueillir des stagiaires, apprentis ou salariés pour constituer un vivier de successeurs potentiels », conseille-t-elle. Ainsi, vous verrez si le feeling passe bien et si vous pouvez travailler ensemble. D’où l’importance d’anticiper. Autres possibilités que vous pouvez actionner le cas échéant, voire en parallèle : s’inscrire au RDI (répertoire départ installation) de votre département, qui héberge des offres de reprise d’exploitation mais également d’association, publier une petite annonce dans la presse locale ou ailleurs…
Il importe également de travailler quelque temps avec le nouvel arrivant pour « vérifier que vous avez la même vision du travail sur la ferme et que vos personnalités sont compatibles », recommande-t-elle encore. Autrement dit : effectuer une période de tuilage. Plusieurs solutions sont possibles comme le parrainage ou les stages financés par France Travail. Elles permettent de « se mettre dans la situation future, de tester la relation entre associés dans le travail quotidien » , appuie Marie-Laurent Dubreuil.
La conseillère rappelle les avantages de s’associer en agriculture : « ne pas être seul et pouvoir partager la motivation mais également le poids des responsabilités et les charges financières, bénéficier de compétences complémentaires, de davantage de souplesse pour les astreintes, notamment le week-end et pour les congés ». « Mais pour que cela fonctionne, il faut bien s’entendre et que les objectifs soient eux aussi partagés », conclut-elle.
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