Une partie de l'Europe manque d’apports pluvieux

Les conditions climatiques en Europe de l’Ouest se distinguent à nouveau par des variations extrêmes et quelque peu préoccupantes pour les cultures françaises et allemandes. Après le coup de chaud qui a caractérisé les premiers jours de mai, une chute du thermostat est en effet d’ores et déjà constatée et devrait perdurer durant la prochaine quinzaine. Les précipitations initialement annoncées dans l’ensemble de l’Hexagone risquent par ailleurs de se limiter à la moitié sud de la France et risquent ainsi de laisser une large partie des cultures françaises et allemandes en situation de déficit hydrique notable.

L’Europe de l’Est est également frappée par une rapide chute des températures, avec des minimales proches des 0 °C désormais annoncées dans le nord de l’Ukraine et de la Russie. Annoncé sec il y a encore quelques jours, le climat devrait toutefois être finalement généreux en matière de précipitations bénéfiques durant la prochaine quinzaine, tant en Ukraine et en Roumanie que dans les zones de production de blé d’hiver et de printemps en Russie. Les États-Unis profitent de leur côté encore de conditions favorables, avec des précipitations bénéfiques, bien que très intenses, dans le Midwest, et des apports plus mesurés dans la Corn Belt qui devraient  encore permetttre une bonne avancée des semis de printemps.

Au Canada en revanche, les apports pluvieux restent rares et suscitent de premières préoccupations concernant les semis 2025, notamment dans le Manitoba et le Saskatchewan. Les conditions climatiques en Amérique du Sud continuent cependant de rassurer, après les pluies qui ont amélioré les conditions de développement du maïs au Brésil. Les pluies annoncées en Argentine pourraient quant à elles ralentir les moissons de maïs et de soja, mais devraient aussi améliorer les conditions des premiers semis de blé d’hiver.