"L'UE applique déjà un certain nombre de mesures protectrices pour s'assurer que des matériaux bovins susceptibles de propager l'ESB (encéphalopathie spongiforme bovine) ne sont pas importés", a déclaré le commissaire européen à la Santé David Byrne dans un communiqué.
"Ces mesures, en place depuis 1999, sont le résultat d'une procédure d'évaluation des risques scientifiques, qui a abouti à classer les Etats-Unis comme pays à risque", a ajouté M. Byrne.
"Si on ajoute le fait que, pour des raisons complètement différentes, il y a aussi des restrictions assez importantes à l'importation de viande bovine américaine à cause de la question des hormones, l'UE ne prévoit aucune mesure additionnelle à ce stade", a expliqué de son côté une porte-parole de la Commission, Antonia Mochan.
"Mais bien sûr, nous surveillons de près la situation", a-t-elle ajouté.
Mme Mochan n'a pas été en mesure d'indiquer le niveau d'importation de viande bovine en provenance des Etats-Unis sur le marché communautaire. Mais elle a souligné que celui-ci n'était "pas significatif". "En outre, ce que nous importons est de la viande de très haute qualité", a-t-elle assuré.
L'UE s'était déjà abstenue au printemps dernier de tout renforcement de ses restrictions à l'importation de viande bovine nord-américaine, après la découverte d'un premier cas de vache folle au Canada.
Le cas suspect identifié aux Etats-Unis a été repéré le 9 décembre. La vache affectée, qui venait d'une ferme de Mapleton dans l'Etat de Washington (nord-ouest) a été abattue et l'exploitation d'où venait l'animal a été placée en quarantaine.
Si d'autres tests doivent encore être réalisés pour confirmer le diagnostic, l'annonce faite mardi par la secrétaire américaine à l'Agriculture, Ann Veneman, a déjà entraîné une série d'interdictions d'importations, notamment en Asie, qui pourrait avoir un effet dévastateur sur la filière bovine américaine. |