Réforme de la PAC
José Bové, menacé de prison, ne vient pas au ministère de l'Agriculture
par AFPil y a 22 ans1 min de lecture
PARIS, 16 juin (AFP) - José Bové, un des porte-parole de la Confédération paysanne, ne s'est pas présenté, lundi après-midi, au ministère français de l'Agriculture, où son organisation était reçue par le ministre Hervé Gaymard avant la reprise des débats des Quinze sur la réforme de la Politique agricole commune (PAC), a constaté un journaliste de l'AFP.
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"Son incarcération est imminente, selon nos informations. Avec sa présence au ministère, José risquait de se retrouver en prison", a déclaré Jean Bailly, trésorier de la Confédération paysanne, à la sortie de l'entretien avec M. Gaymard.
En milieu de journée, M. Bové avait indiqué par téléphone à l'AFP qu'il comptait bien se rendre au rendez-vous du ministre.
Aucun des trois porte-parole - Brigitte Allain, José Bové, Nicolas Duntze - n'était présent dans la délégation reçue par M. Gaymard.
José Bové a été condamné à 10 mois de prison ferme après la décision de la Cour d'appel de Montpellier, le 26 février dernier, de révoquer partiellement un sursis hérité d'une condamnation datant de 1998, dans le cadre de la destruction de plantes génétiquement modifiées, et risque une arrestation à tout moment.
Le mois dernier, José Bové avait déclaré que pour lui "maintenant, c'est l'incarcération ou la grâce", après avoir écrit au juge d'application des peines (JAP) de Millau qu'il n'avait aucune proposition à lui faire pour l'aménagement de sa peine.