Boeuf portugais
Bruxelles aurait assoupli l'embargo trop tôt, selon la Cour européenne de justice
par AFPil y a 23 ans2 min de lecture
BRUXELLES, 31 jan (AFP) - La Commission européenne n'aurait pas dû assouplir, dès l'été 2001, l'embargo contre le boeuf portugais, a estimé un avocat général de la Cour européenne de justice (CEJ) dans des conclusions reçues vendredi, suivant ainsi la position de la France dans cette affaire.
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"Toutes les conditions pour une levée de l'embargo n'étaient pas remplies à la date où la Commission a pris sa décision", a estimé l'avocat général, Jean Mischo.
"Même au début de l'année 2002, il subsistait" des problèmes "au sujet de la traçabilité des animaux et des viandes", a-t-il expliqué, rapport d'inspecteurs à l'appui.
Le 25 juillet 2001, Bruxelles avait décidé la levée progressive, à partir du 1er août 2001, de l'embargo sur les exportations de viande bovine portugaise en vigueur depuis 1998.
M. Mischo a donc proposé jeudi "d'annuler" cette décision, comme le demande la France.
Les avocats généraux, dont l'opinion ne lie pas la CEJ, ont pour mission de proposer à la Cour une solution juridique. La CEJ devra encore rendre son arrêt.
Interrogée par l'AFP, la porte-parole du commissaire européen à la Protection des consommateurs Davis Byrne a refusé de commenter ces conclusions.
La porte-parole a toutefois précisé que les exportations de boeuf portugais n'avaient, en pratique, jamais repris. "Seul un abattoir qui est autorisé et inspecté par l'Union européenne peut exporter et, pour l'instant, aucun abattoir (au Portugal) n'a fait une telle demande", a-t-elle assuré.
Le Portugal a été l'un des pays de l'Union européenne les plus touchés par la maladie de la vache folle.