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Prix/Distribution Nicolas Sarkozy annonce : "une année d'inflation rendue au consommateur"

PARIS, 22 juin - Le ministre de l'Economie Nicolas Sarkozy a estimé mardi que l'engagement des industriels et de la grande distribution de faire baisser les prix de 2% en septembre et de 1% supplémentaire le 1er janvier 2004 allait rendre aux consommateurs "l'équivalent d'une année d'inflation".

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"Cet accord est une chance, car pour une fois en France, on essaie d'avancer ensemble sans désigner des adversaires", a-t-il affirmé. "Cela fait des années que ceux qui étaient autour de la table ne se parlaient pas, que les prix augmentent, que les petits commerces de centre-ville disparaissent et que les producteurs agricoles à juste titre se sentent menacés", a-t-il rappelé lors des questions au gouvernement. M. Sarkozy répondait au député UMP Jacques Bobe (Charente) qui, reconnaissant que l'accord conclu le 17 juin était "un premier pas", soulignait qu'il ne résolvait "pas le grave problème des marges arrière aux dépens du petit commerce, des PME et du monde agricole".

Parmi les avancées apportées par cet accord, le ministre a relevé la reconnaissance "par tous les acteurs que les prix agricoles devaient être définis selon des règles spécifique qui ne peuvent pas être simplement les règles de la concurrence". M. Sarkozy a relevé qu'avec le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, il avait été défini et proposé un plan "sans précédent" pour le petit commerce de centre-ville, de proximité et de ruralité "qui se traduit par 42% d'augmentation du FISAC" (Fonds d'intervention pour la sauvegarde de l'artisanat et du commerce) et par des exonérations fiscales pour la vente de fonds de commerce.

Il a enfin noté que des places supplémentaires seraient octroyées aux PME-PMI dans les linéaires. "Moi, je ne me satisfais pas de voir le hard discount qui gagne des parts de marché en France. Et ce type de commerce ne créée pas d'emplois dans vos quartiers et dans vos villes, à la différence des distributeurs, et ne se préoccupe pas de savoir s'il doit y avoir des filières qualité agricoles ou des produits français de PME dans les linéaires", a-t-il lancé. "Cet accord est un début. La commission (présidée par le président de la Cour de Cassation Guy) Canivet fera des propositions au mois de novembre", a conclu le ministre.


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