Pays basque
Mise en garde du préfet contre une chambre d'agriculture bis
par AFPil y a 21 ans2 min de lecture
Le préfet des Pyrénées-Atlantiques, Philippe Grégoire, a mis en garde les dirigeants du syndicat agricole basque ELB contre la création d'une chambre d'agriculture spécifique au Pays basque, selon un courier rendu public lundi 10 janvier par ELB.
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Une telle structure - qui est l'une des revendications historiques de ce syndicat agricole majoritaire au Pays basque français - serait illégale et pourrait être sanctionnée par des amendes, selon la lettre qu'a adressée le préfet à deux responsables d'ELB.
ELB, qui fait partie de la Confédération agricole, prévoit de créer prochainement une "Chambre de développement agricole et rural du Pays basque", structure dissidente de la Chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques, afin de mieux répondre aux spécificités agricoles du Pays basque.
"C'est une revendication vieille de dix ans", explique l'un des deux destinataires de la lettre préfectorale, Michel Berhocoïrigoin, qui est parallèlement élu d'ELB à l'officielle Chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques.
Le responsable du syndicat indique que la lettre de mise en garde du préfet ne changera rien à ce qui était prévu et que la nouvelle structure "Euskal herriko Laborantza Ganbara" (signifiant en langue basque Chambre d'agriculture du Pays basque) sera bien mise en place le 15 janvier comme prévu.
Toutefois l'appelation en Français de "Chambre" pourrait être abandonnée pour éviter les risques de poursuites, indique Michel Berhocoïrigoin.
Un local a été trouvé pour le siège du nouvel organisme tandis que deux premiers salariés sont en cours de recrutement, explique encore le syndicaliste.
Lors d'une visite officielle fin novembre, le ministre de l'Interieur Dominique de Villepin avait souligné l'opposition du gouvernement à la création d'une chambre d'agriculture spécifique.
Le ministre avait toutefois annoncé la mise en place rapide d'une structure spécifique pour l'agiculture de la région, en l'espèce un "service d'utilité agricole".
ELB a repoussé cette offre, jugeant que le nouvel organisme n'aurait pas d'indépendance et de moyen face à la Chambre d'agriculture existante.