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Bière Les brasseurs européens s'inquiètent des "graves distorsions" fiscales

Brewers of Europe, l'organisme professionnel défendant les intérêts des brasseurs de bière de 21 pays en Europe, s'est inquiété mercredi des "graves distorsions" que provoque sur le marché européen une politique fiscale déséquilibrée, lors d'une conférence de presse à Londres.

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Ebbe Dinesen, président du comité fiscal de Brewers of Europe, s'est ému  des "graves distorsions" du marché et de "l'impact dramatique" que faisait  peser sur les économies locales le haut niveau des taxes indirectes à la consommation dans certains pays de l'Union Européenne.

Au Royaume-Uni, l'hectolitre de bière est imposé indirectement à hauteur de  87,3 euros. En Suède, à 81,4 euros.

En revanche, cette imposition est jusqu'à dix fois moins élevée dans certains pays de l'Union, ce qui constitue selon Brewers of Europe une entrave à un marché concurrentiel.

Prenant exemple sur la Suède, Ebbe Dinesen a déploré l'augmentation des  importations clandestines ou des achats à l'étranger, qui auraient fait perdre à ce pays l'équivalent de 220 millions d'euros en recettes fiscales en 2004.

Les consommateurs comme les importateurs illégaux suédois peuvent  s'approvisionner en Allemagne, au Danemark, ou encore dans les pays baltes (où  les taxes sont jusqu'à dix fois moins élevées).

En un an, les importations de contrebande auraient augmenté de 32% et les  achats à l'étranger de 21% en Suède, selon les chiffres de l'organisme  professionnel.

Pour Ebbe Dinesen, ancien directeur et actuellement membre non-exécutif du  conseil d'administration de Carlsberg UK, "la seule manière d'atteindre des  objectifs de croissance et de se conformer aux principes du marché commun est  de réduire les taxes indirectes à la consommation dans les pays où elles sont  très élevées".

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