Ebbe Dinesen, président du comité fiscal de Brewers of Europe, s'est ému des "graves distorsions" du marché et de "l'impact dramatique" que faisait peser sur les économies locales le haut niveau des taxes indirectes à la consommation dans certains pays de l'Union Européenne.
Au Royaume-Uni, l'hectolitre de bière est imposé indirectement à hauteur de 87,3 euros. En Suède, à 81,4 euros.
En revanche, cette imposition est jusqu'à dix fois moins élevée dans certains pays de l'Union, ce qui constitue selon Brewers of Europe une entrave à un marché concurrentiel.
Prenant exemple sur la Suède, Ebbe Dinesen a déploré l'augmentation des importations clandestines ou des achats à l'étranger, qui auraient fait perdre à ce pays l'équivalent de 220 millions d'euros en recettes fiscales en 2004.
Les consommateurs comme les importateurs illégaux suédois peuvent s'approvisionner en Allemagne, au Danemark, ou encore dans les pays baltes (où les taxes sont jusqu'à dix fois moins élevées).
En un an, les importations de contrebande auraient augmenté de 32% et les achats à l'étranger de 21% en Suède, selon les chiffres de l'organisme professionnel.
Pour Ebbe Dinesen, ancien directeur et actuellement membre non-exécutif du conseil d'administration de Carlsberg UK, "la seule manière d'atteindre des objectifs de croissance et de se conformer aux principes du marché commun est de réduire les taxes indirectes à la consommation dans les pays où elles sont très élevées".