Celso Amorim Le cycle de Doha est "au point mort"
Le cycle de Doha de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC) sur la réduction des barrières douanières est "au point mort", estime le ministre brésilien des Affaires étrangères Celso Amorim dans La Tribune de lundi 14 novembre, en demandant une nouvelle offre de l'Union européenne sur l'agriculture.
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"Je crains que le cycle soit au point mort (...) Si l'Europe ne peut pas déposer sur la table une offre additionnelle en matière agricole, alors il faut peut-être mettre le cycle au ralenti et le reprendre après (la conférence interministérielle de) Hong Kong", qui se tiendra du 13 au 18 décembre, déclare-t-il. "L'UE a des exigences extraordinaires et cela nous mène au blocage", selon lui. Sur la question agricole, "ce que nous propose l'Europe correspond en fait à une baisse de 39% en moyenne de ses tarifs sur les importations de produits agricoles et non pas de 46% comme on le prétend", estime-t-il. Le G20, un groupe de pays émergents créé pour les négociations à l'OMC et incluant le Brésil, postulait une "réduction de 54% de baisse des droits en moyenne pour l'Europe", une offre "jugée raisonnable par beaucoup de pays", selon M. Amorim.
Le Brésil a par ailleurs fait "un geste dans le domaine des biens industriels" en proposant de réduire ses tarifs consolidés sur les importations de biens industriels "de 50% en moyenne", selon le ministre. "Mais l'Europe n'a pas réagi a nos propositions", ajoute-t-il. "Est-ce que l'Europe veut provoquer une crise, veut-elle laisser les négociations en l'état, Tout cela est-il lié à la situation intérieure de l'Union ?", s'interroge-t-il. "En tout cas, la clé des négociation est entre les mains des Européens", selon M. Amorim, qui estime que le Premier ministre britannique Tony Blair est "favorable à une offre additionnelle de l'Europe" sur l'agriculture.
Le commissaire européen au Commerce Peter Mandelson a annoncé samedi à Rome qu'il n'y avait pas eu "d'avancée majeure" entre l'UE et le Brésil à propos des négociations à l'OMC, après une rencontre avec M. Amorim.
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