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Jérôme des Diguères, agriculteur en Seine-et-Marne Il économise 75.000l de fioul sur le chauffage d'une propriété grâce aux céréales et aux déchets de coopérative

Volonté de mieux valoriser sa production, contraintes énergétiques importantes, prise en compte de l'environnement. Jérôme des Diguères a choisi le chauffage aux céréales pour chauffer la propriété dont il est régisseur. Un projet de cogénération électrique est en cours. Témoignage.

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(© B.N., Terre-net)

Jérôme des Diguères est agriculteur pluri-actif en Seine-et-Marne. Il est aussi régisseur d’une propriété familiale de taille importante, vouée à la location de logements et à l'organisation de réception sur laquelle se trouvent des locataires et où sont organisées des réceptions. Il chauffe aujourd’hui 3.000m² avec des céréales et des déchets de coopérative (déchets d’oeillette, issus de céréales).

« Mon cheminement a été le suivant : 60% de subventions sur mon chiffre d’affaires, je trouve çà malsain. Et après 2013, nous n’aurons peut-être plus rien. J’ai une culture qui ne vaut rien, je me suis demandé ce que je pouvais en faire. » explique Jérôme des Diguères à propos des raisons qui l’ont motivé à faire ce choix. « J’ai rencontré quelqu’un qui chauffe 480 appartements. C’est un nouveau métier, il faut en être conscient. »

« Maintenant, je peux maîtriser ma matière première. Je peux la valoriser à 300€/t  en équivalent litre de fioul par hectare. Cela m’a permis de substituer les 75.000l de fioul achetés annuellement : on rentre dans le processus de Kyoto. » souligne l’agriculteur. Le projet a été financé par des fonds personnels et une aide de la chambre d’agriculture régionale de 20%.

Une céréale valorisée à 300€/t en équivalent litre de fioul par hectare

La chaudière de 850kw est volontairement surdimensionnée en prévision d’un projet de cogénération électrique. « Aujourd’hui, nous réfléchissons à une 3ème activité pour utiliser la thermie produite l’été. Si nous la rejetons, c’est contraire aux objectifs écologiques. Ce sont près de 180kw/h que nous pourrions revendre à Edf. » détaille Jérôme des Diguères. « Le but, c’est d’avoir une chaudière qui tournera 8.000h/an. Pour dégager des revenus et valoriser une grande partie de ma production de céréales. »

« Aujourd’hui, nous les agriculteurs occidentaux, il faut que nous apprenions à produire autre chose que de l’alimentaire. » conclut Jérôme des Diguères.

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