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Revenu 2008 Grandes cultures : retour de plein fouet à une réalité de crise

Selon le compte prévisionnel de l’agriculture en 2008, le revenu par actif non salarié en grandes cultures accuse le plus fort repli (-33%) de l’ensemble des catégories d’exploitants.

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La culture de betteraves ne met plus les producteurs
à l'abri d'une baisse de revenu (© Terre-net Média)
En grandes cultures, la hausse des charges et la baisse des cours ont eu raison des bons rendements de 2008. Le revenu par actif non salarié accuse le plus fort repli (-33%) de l’ensemble des catégories d’exploitants. Avec en moyenne, 30,1 mille euros par exploitant avant prélèvements obligatoires (45%), leur revenu reste cependant parmi les plus élevés en agriculture et se situe encore au dessus de 2006.

A la différence des éleveurs laitiers, les pertes de revenu se sont concentrées sur les ventes de leurs récoltes après l’été.

Quant aux charges, les producteurs « grandes cultures » sont les premiers touchés par la flambée des engrais (+26%) et de l’énergie (+19%). En fait, la bonne récolte 2008 liée à la suppression de la jachère a conduit à une augmentation disproportionnée de la consommation en engrais et en amendements mais aussi en produits phyto (+10%) pour remettre les terres en culture.

Pour la catégorie de producteurs « Autres grandes cultures », la baisse est plus faible. Pourtant, ils ont fait face à une baisse de la surface cultivée en betteraves sucrières et à une diminution des rendements (au total -9,4% en valeur) que les aides ont partiellement compensés. En revanche, l’année 2008 s’est annoncée sous de meilleurs auspices pour les producteurs de pommes de terre qui appartiennent aussi à cette catégorie d’exploitants. Les moindres rendements ont été largement compensés par des prix soutenus eux-mêmes tirés par une demande importante. Mais la conjoncture favorable n'a profité qu’à une minorité d’agriculteurs.

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