9,3 milliards d’excédents commerciaux en 2008 L’agroalimentaire, une valeur sûre pour l’économie française
Après un mois de décembre qui affiche un solde positif de 657 millions d’euros, l’année 2008 s’achève avec un excédent commercial de 9,3 milliards d’euros. Le commerce extérieur français a été porté par les matières premières agricoles brutes. Mais ce sont le champagne et les vins qui portent l’excédent.
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En 2008, les céréales ont regagné du terrain à l'export. (© Terre-net Média) |
En cette période de crise, les chiffres du commerce extérieur de produits agricoles et agroalimentaires ont confirmé l’importance de ce secteur économique pour la France.
Alors que la facture énergétique a plombé le déficit commercial français et que les performances de l’industrie automobile déçoivent depuis 3 ans, c’est presque avec une certaine insolence que l’agriculture et l’industrie agroalimentaire annonce un excédent commercial de 9,3 milliards d’euros pour 2008. Il gagne même 289 millions en glissement annuel. Il s’améliore avec l’Union européenne de 4% mais se contracte légèrement avec les pays tiers de 1%.
Quelques faiblesses cependant à noter. Les bons résultats de 2008 reposent essentiellement sur une progression de 2 milliards d’euros des exportations de produits bruts (essentiellement des céréales) à l’origine d’un solde commercial en hausse 1,4 milliard d’euros. Des tendances qui risquent de ne pas se reproduire en 2009. Et bien que le secteur bovin viande soit en crise (Fco), il affiche à l’export des résultats presque identiques à ceux de 2007 (baisse de 84 millions d’euros pour 1.147 millions d’excédent en 2007).
En comparant ses performances à celles des Pays- Bas, la France est-elle vraiment un puissant exportateur ? Tous produits confondus l’excédent commercial agroalimentaire repose entièrement sur les exportations du vin et du Champagne. Sans ce secteur, ils seraient globalement équilibrés. Les Néerlandais assoient leur puissance commerciale sur des secteurs plus traditionnels : viandes porc, lait,etc. |
Les fondamentaux
Notons en revanche la réduction des importations à 300 millions de tabac.
Si la France n’a pas profité de l’essor des ventes de viande de porcs sur le marché mondial, elle sera parvenue à réduire de 60 millions d’euros son déficit en viande bovine.
Hormis ces remarques, les échanges commerciaux reposent sur les mêmes fondamentaux : un excédent qui repose sur les produits lactés, les produits à base de céréales et surtout, les vins, le Champagne et les « eaux de vie » (9 milliards d’euros au total).
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