L’agroalimentaire, une valeur sûre pour l’économie française


En 2008, les céréales ont regagné du terrain à l'export.
(© Terre-net Média)


En cette période de crise, les chiffres du commerce extérieur de produits agricoles et agroalimentaires ont confirmé l’importance de ce secteur économique pour la France.

Alors que la facture énergétique a plombé le déficit commercial français et que les performances de l’industrie automobile déçoivent depuis 3 ans, c’est presque avec une certaine insolence que l’agriculture et l’industrie agroalimentaire annonce un excédent commercial de 9,3 milliards d’euros pour 2008. Il gagne même 289 millions en glissement annuel. Il s’améliore avec l’Union européenne de 4% mais se contracte légèrement avec les pays tiers de 1%.

Quelques faiblesses cependant à noter. Les bons résultats de 2008 reposent essentiellement sur une progression de 2 milliards d’euros des exportations de produits bruts (essentiellement des céréales) à l’origine d’un solde commercial en hausse 1,4 milliard d’euros. Des tendances qui risquent de ne pas se reproduire en 2009. Et bien que le secteur bovin viande soit en crise (Fco), il affiche à l’export des résultats presque identiques à ceux de 2007 (baisse de 84 millions d’euros pour 1.147 millions d’excédent en 2007).

 En comparant ses performances à celles des Pays- Bas, la France     est-elle  vraiment un puissant exportateur ?

Tous produits confondus l’excédent commercial agroalimentaire repose entièrement sur les exportations du vin et du Champagne. Sans ce secteur, ils seraient globalement équilibrés. Les Néerlandais assoient leur puissance commerciale sur des secteurs plus traditionnels : viandes porc, lait,etc.

En revanche, les bons résultats à l’export des produits transformés ont été affaiblis par les importations à prix élevés de tourteaux destinés à l’alimentation animale. Les achats ont augmenté de 1 milliard d’euros. On peut supposer que 2009 sera marquée par un déséquilibre des échanges moins prononcé puisqu’une baisse des prix tourteaux et des corps gras est attendue. Les importations de préparations à base de fruits ont aussi pesé pour 300 millions d’euros sur l’excédent et se sont ajoutées à celles de fruits en hausse de 200 millions.

Les fondamentaux

Notons en revanche la réduction des importations à 300 millions de tabac.

Si la France n’a pas profité de l’essor des ventes de viande de porcs sur le marché mondial, elle sera parvenue à réduire de 60 millions d’euros son déficit en viande bovine.

Hormis ces remarques, les échanges commerciaux reposent sur les mêmes fondamentaux : un excédent qui repose sur les produits lactés, les produits à base de céréales et surtout, les vins, le Champagne et les « eaux de vie » (9 milliards d’euros au total).

 

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