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Programme fongicide L’optimum se calcule en fonction du prix du blé et de la nuisibilité attendue

Les conditions climatiques en cours de campagne jouent un rôle primordial sur l’évolution des maladies et le potentiel de rendement. Les stratégies de morte-saison doivent impérativement se trouver relayées par le pilotage en cours de campagne grâce aux outils et à la modélisation et sur la base du calcul de rentabilité du traitement.

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Produit net fongicide
=
gain de rendement
x prix du blé
– coût du traitement
– coût du passage
(8 € par sortie)

Evaluer la rentabilité du traitement revient à estimer l’adéquation entre efficacité du produit, risque maladie et prix du blé. Axel Olivier, responsable fongicides grandes cultures du département agronomie d’InVivo explique le calcul du produit net fongicide. La nuisibilité attendue se détermine à partir du niveau de pression de la maladie en fonction du rendement potentiel de la parcelle. « Le critère objectif de rendement de la culture, très important pour établir ses programmes, nécessite un certain recul et la tenue d’un historique des résultats parcellaires. »


Pour une nuisibilité attendue de 20 q/ha sur variété très sensible, la dépense fongicide
idéale s’échelonne entre 46, 54, 61 et 71 €/ha pour respectivement un prix
du quintalde blé de 9, 11, 13 et 16 € par quintal. (© DR)


La météo joue sur 65 % des pertes de rendement

Il insiste en parallèle sur l’intérêt d’une modélisation et d’un ajustement du programme en cours de campagne. « L’analyse de 716 essais menés par les coopératives du Pool grandes cultures entre 1991 et 2008 démontre que ce sont bien les conditions climatiques de l’année et de la région qui font peser le plus grand risque sur le rendement. » En effet, au global, les conditions climatiques expliquent 65 % des pertes de rendement. Les effets parcellaires (risque, sensibilité variétale et potentiel de rendement) viennent en second et la date de semis en troisième.


InVivo se constitue une base de données des niveaux de fréquence et de nuisibilité des
maladies sur 600 parcelles pour quinze ans d’historique. Elle donne des indicateurs de
notations visuelles des symptômes de la maladie à corréler aux pertes de rendement. (© DR)


Grâce aux références collectées et à partir des pertes potentielles estimées dans chaque région, l’Oad fongicides Phytnès estime les risques parcellaires, en fonction des situations agronomiques. « En cours de campagne, l’ajustement à la parcelle reste la meilleure voie vers une agriculture durable. » Pour ce faire, en complément de la mise en place du réseau de surveillance des bio-agresseurs avec l’édition des Bulletins de santé du végétal, les conseils de pilotage s’adaptent à l’évolution du contexte pédoclimatique local.

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