Login

Irrigants de France Mettre en place une nouvelle politique de l’eau

« Aujourd’hui, le regard sur l’irrigation est porté à travers le prisme de l’environnemental. Il faut raisonner les choses dans des proportions plus justes et mieux appréhender la gestion de l’eau », a déclaré Daniel Martin, président d’Irrigants de France. Ce mardi, trois cents participants, essentiellement du sud de la Loire étaient montés à Paris pour défendre leurs intérêts d’irrigants et faire part de leurs craintes pour leur activité de producteurs.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.


Tribune d'invités avec au centre Daniel Martin,
président d'Irrigants de France. (© Terre-net Média)
Sauver l’irrigation. C’est dans l’urgence que le syndicat Irrigants de France a conduit un meeting à Paris, ce mardi 13 avril, pour porter au plus haut niveau de l’Etat la nécessité de défendre l’irrigation. Et rappeler ainsi quels sont les enjeux économiques de ce facteur de production attaqué de toutes parts par les mouvements écologistes et les associations de défense de l’environnement. « Aujourd’hui, le regard sur l’irrigation est porté à travers le prisme de l’environnemental. Il faut raisonner les choses dans des proportions plus justes et mieux appréhender la gestion de l’eau », a déclaré Daniel Martin, président d’Irrigants de France.

Ce mardi, trois cents participants, essentiellement du sud de la Loire étaient montés à Paris pour défendre leurs intérêts d’irrigants et faire part de leurs craintes pour leur activité de producteurs.

Méconnus du grand public, les enjeux sont si importants pour l’ensemble de la profession que Daniel Martin, président d’Irrigants de france est parvenu à rassembler sur la tribune du meeting qu’il a présidé deux députés de droite et de gauche ainsi que les leaders nationaux de la Fnsea, d’Orama, de l’Agpm, de l’Apca et de JA


Daniel Martin, président d'Irrigants
de France. (© Terre-net Média)
Il faut « irriguer pour avoir des produits de qualité réclamés par le consommateur », a défendu Christain Pées, président d’Euralis, lors de son intervention sur la tribune. Dans le sud-ouest, un agriculteur estime qu’un million de m3 d’irrigation en moins revient à la perte de 26 emplois.

Des milliers d'emplois en jeu

Donc pire que la crise, la réduction des capacités d’irrigation des agriculteurs telle qu’elle est envisagée par la circulaire de juin 2008 relative à la loi sur l’eau de 2006. Car sont en jeu, les faillites de nombreuses petites exploitations orientées vers des productions à forte valeur ajoutée de qualité et la perte de milliers d’emplois directs et indirects. Sans irrigation, plus de productions de légumes régulières, plus de contrats, la perte de marchés (pommes de terre à l’export) et la délocalisation de nombreuses filières.

La nouvelle grille de lecture des mesures environnementales présentée par Nicolas Sarkozy en mars dernier va dans le sens des idées défendues par le syndicat des irrigants. Elle repose sur trois points : impact écologique, degré d’harmonisation avec les partenaires européens et conséquences économiques.

Aussi, l’espérance de mieux se faire entendre des pouvoirs publics en se mobilisant pour la mise en place d’une nouvelle politique de l’eau devient réalité.

Le première revendication des congressistes est de « replacer le ministère de l’agriculture au centre du débat sur l’irrigation et ne pas laisser traiter le sujet par le seul ministère de l’écologie ».


Christian Terrain, président
de l'Agpm. (© Terre-net Média)
Dans le respect de la donne environnementale, il faut selon Irrigants de France « organiser le captage et le stockage de l’eau et se faire allouer les 20 millions d’euros annuels promis par le législateur (loi sur l’eau) ».

Quatre revendications

Dans l’immédiat, Daniel Martin demande la « remise à plat des discussions sur les organismes uniques de gestion de l’eau (voire reporter la date limite de leur mise en place à 2013) et baisser la redevance dès 2010 pour les prélèvements engagés dans des démarches de gestion collective. »

Définir une politique de stockage de la ressource et intégrer cette problématique dans la loi de modernisation agricole est la troisième revendication d’Irrigants de France. « Les JA ont besoin de lisibilité avant de s’engager», fait remarquer William Villeneuve même si elle rend des projets d’exploitations faibles.

Enfin, dernière demande d’Irrigants de France, « rencontrer les ministres de l’agriculture et de l’écologie pour trouver une solution satisfaisante aux problèmes des irrigants ».

 

A lire aussi :

- Irrigation - La chambre d'agriculture Midi-Pyrénées dénonce la loi sur l'eau

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement