![]() Tribune d'invités avec au centre Daniel Martin, président d'Irrigants de France. (© Terre-net Média) |
Ce mardi, trois cents participants, essentiellement du sud de la Loire étaient montés à Paris pour défendre leurs intérêts d’irrigants et faire part de leurs craintes pour leur activité de producteurs.
Méconnus du grand public, les enjeux sont si importants pour l’ensemble de la profession que Daniel Martin, président d’Irrigants de france est parvenu à rassembler sur la tribune du meeting qu’il a présidé deux députés de droite et de gauche ainsi que les leaders nationaux de la Fnsea, d’Orama, de l’Agpm, de l’Apca et de JA
![]() Daniel Martin, président d'Irrigants de France. (© Terre-net Média) |
Des milliers d'emplois en jeu
Donc pire que la crise, la réduction des capacités d’irrigation des agriculteurs telle qu’elle est envisagée par la circulaire de juin 2008 relative à la loi sur l’eau de 2006. Car sont en jeu, les faillites de nombreuses petites exploitations orientées vers des productions à forte valeur ajoutée de qualité et la perte de milliers d’emplois directs et indirects. Sans irrigation, plus de productions de légumes régulières, plus de contrats, la perte de marchés (pommes de terre à l’export) et la délocalisation de nombreuses filières.
La nouvelle grille de lecture des mesures environnementales présentée par Nicolas Sarkozy en mars dernier va dans le sens des idées défendues par le syndicat des irrigants. Elle repose sur trois points : impact écologique, degré d’harmonisation avec les partenaires européens et conséquences économiques.
Aussi, l’espérance de mieux se faire entendre des pouvoirs publics en se mobilisant pour la mise en place d’une nouvelle politique de l’eau devient réalité.
Le première revendication des congressistes est de « replacer le ministère de l’agriculture au centre du débat sur l’irrigation et ne pas laisser traiter le sujet par le seul ministère de l’écologie ».
![]() Christian Terrain, président de l'Agpm. (© Terre-net Média) |
Quatre revendications
Dans l’immédiat, Daniel Martin demande la « remise à plat des discussions sur les organismes uniques de gestion de l’eau (voire reporter la date limite de leur mise en place à 2013) et baisser la redevance dès 2010 pour les prélèvements engagés dans des démarches de gestion collective. »
Définir une politique de stockage de la ressource et intégrer cette problématique dans la loi de modernisation agricole est la troisième revendication d’Irrigants de France. « Les JA ont besoin de lisibilité avant de s’engager», fait remarquer William Villeneuve même si elle rend des projets d’exploitations faibles.
Enfin, dernière demande d’Irrigants de France, « rencontrer les ministres de l’agriculture et de l’écologie pour trouver une solution satisfaisante aux problèmes des irrigants ».
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