3ème congrès du Service de remplacement France Des doutes sur la pérennité du Crédit d’impôt pour congés
Le service de remplacement France a tenu son troisième congrès à Auch la semaine dernière. Soucieux de proposer des prestations de qualité, la fédération lance un programme de formation de trois ans pour ses techniciens avec le soutien et la participation du ministère de l’Agriculture.
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Nicolas Fischer, président de Service de remplacement France (© Terre-net Média) |
A Auch, lors du troisième congrès national des Services de remplacement France, Nicolas Fischer, président, a rappelé que le développement du réseau reposait avant tout sur le crédit d’impôt pour congés qui n’a été prolongé à l’automne dernier que pour 2010.
Remettre en cause le crédit d’impôt, « serait catastrophique pour tous les éleveurs qui ont besoin de cette bouffée d’oxygène – pouvoir partir quelques jours – pour continuer à faire ce métier. Sans compter l’effet désastreux que cela aurait sur l’attractivité du métier et sa vitalité auprès des jeunes. Sans oublier aussi les 800 emplois salariés que génère cette mesure, rien qu’au sein des services de remplacement », a déclaré le président, en tenant son discours de clôture.
Dans son allocution audiovisuelle, Bruno le Maire, ministre de l’Agriculture a répondu être attaché à cette mesure mais il ne s’est pas prononcé sur le maintien de ce dispositif pour 2011.
En clôturant le congrès, Nicolas Fischer est par ailleurs revenu sur l’allègement des charges sociales dont bénéficient les employeurs de travailleurs saisonniers. Ils ne profitent donc pas aux agriculteurs qui ont recours aux services de remplacement.
Les services de remplacement en chiffresEn 2009, l’activité des Services de Remplacement c’est• plus de 581.762 journées de remplacement réalisées, soit + 40 % en 10 ans, • grâce au travail de 2.909 Equivalents Temps Plein (+ 909 ETP d’emploi créés en plus de ceux existant en 1998), dont 1470 sous contrats CDI. |
Le moment phare du troisième congrès a été le lancement du nouveau projet de trois ans visant à :
- assurer une activité sur toute l’année aux techniciens en leur proposant des formations professionnelles durant les périodes de faible activité. Ces derniers seraient rémunérés au titre de la formation professionnelle;
- inventer un outil informatique destiné à recueillir les informations portant sur les exploitations agricoles adhérentes aux services de remplacement. Avant de remplir toute nouvelle mission, ces fiches constitueraient un support précieux pour aider les techniciens à prendre connaissance des exploitations où ils doivent se rendre.
« Tout est à imaginer. Le ministère apporte son appui et contribue à le financer partiellement à hauteur de 180.000 euros sur trois ans », assure t-on à la Fédération nationale des services de remplacement.
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