Des doutes sur la pérennité du Crédit d’impôt pour congés

Des doutes sur la pérennité du Crédit d’impôt pour congés

Nicolas Fischer, président de Service de remplacement France
(© Terre-net Média)
La crise n’a pas démenti le succès que remportent les services de remplacement. Avec une progression inattendue de leur activité de 5 % en 2009, ces derniers ont réaffirmé leur utilité et leur rôle dans la conduite des exploitations (congés, maladie).

A Auch, lors du troisième congrès national des Services de remplacement France, Nicolas Fischer, président, a rappelé que le développement du réseau reposait avant tout sur le crédit d’impôt pour congés qui n’a été prolongé à l’automne dernier que pour 2010.

Remettre en cause le crédit d’impôt, « serait catastrophique pour tous les éleveurs qui ont besoin de cette bouffée d’oxygène – pouvoir partir quelques jours – pour continuer à faire ce métier. Sans compter l’effet désastreux que cela aurait sur l’attractivité du métier et sa vitalité auprès des jeunes. Sans oublier aussi les 800 emplois salariés que génère cette mesure, rien qu’au sein des services de remplacement », a déclaré le président, en tenant son discours de clôture.

Dans son allocution audiovisuelle, Bruno le Maire, ministre de l’Agriculture a répondu être attaché à cette mesure mais il ne s’est pas prononcé sur le maintien de ce dispositif pour 2011.

En clôturant le congrès, Nicolas Fischer est par ailleurs revenu sur l’allègement des charges sociales dont bénéficient les employeurs de travailleurs saisonniers. Ils ne profitent donc pas aux agriculteurs qui ont recours aux services de remplacement.

Les services de remplacement en chiffres 

En 2009, l’activité des Services de Remplacement c’est
• plus de 581.762 journées de remplacement réalisées, soit + 40 % en 10 ans,
• grâce au travail de 2.909 Equivalents Temps
Plein (+ 909 ETP d’emploi créés en plus de ceux existant en 1998), dont 1470 sous contrats CDI.
« Cette réforme nous paraît en contradiction avec la volonté des pouvoirs publics de faciliter l’accès de tous les agriculteurs au remplacement. Elle nous pénalise financièrement. Elle pénalise des exploitations déjà fragilisées par la situation économique à laquelle s’ajoute un contexte social difficile », affirme t-il

Le moment phare du troisième congrès a été le lancement du nouveau projet de trois ans visant à :

  • assurer une activité sur toute l’année aux techniciens en leur proposant des formations professionnelles durant les périodes de faible activité. Ces derniers seraient rémunérés au titre de la formation professionnelle;
  • inventer un outil informatique destiné à recueillir les informations portant sur les exploitations agricoles adhérentes aux services de remplacement. Avant de remplir toute nouvelle mission, ces fiches constitueraient un support précieux pour aider les techniciens à prendre connaissance des exploitations où ils doivent se rendre.
Un des objectifs de ce projet est de « recourir aux nouvelles technologies de l’information et de la communication pour faciliter et sécuriser les interventions de nos salariés sur des exploitations connues par eux. Réduire les coûts. Faire des gains de temps », a commenté Nicolas Fischer.

« Tout est à imaginer. Le ministère apporte son appui et contribue à le financer partiellement à hauteur de 180.000 euros sur trois ans », assure t-on à la Fédération nationale des services de remplacement.

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