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Crise agricole Des « pendus » dans les champs pour symboliser le désespoir des céréaliers d'Ile de France

Comme l'an dernier, les Jeunes agriculteurs d'Ile de France renouvellent leur opération de communication avec des mannequins pendus. Les uns trouvent l'idée excellente et tout à fait appropriée, les autres la jugent très mauvaise et déplacée. Nous en avions déjà débattu sur Terre-net. Voici l'information de l'Afp à ce sujet.

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Les "pendus" au bord des routes
d'Ile de France (photo du 26 mai).
 (© DR)
Les Jeunes Agriculteurs (JA) d'Ile-de-France, pour l'essentiel des céréaliers, ont exposé mercredi plusieurs mannequins « pendus » dans la campagne francilienne pour symboliser le « désespoir » de la profession.

La section Ile-de-France du syndicat JA avait annoncé à la mi-mai une action surprise pour la nuit du 25 au 26 mai, avec pour objectif de dire le « désespoir de toute une profession, qui se sent abandonnée à son sort par les "politiques" », selon un communiqué. Après la manifestation des tracteurs le 27 avril dans Paris, « c'est le silence de la part du président de la République, ainsi qu'au sein du gouvernement », dénoncent-ils.


Les agriculteurs d'ile de France
dans une situation "alarmante".
 (© DR)
Cette nouvelle manifestation se tient alors que le Sénat examine le projet de loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche (LMAP) qui vise à assurer des revenus stables aux agriculteurs et à préparer le secteur à la politique agricole commune (PAC) de l'après 2013. Les céréaliers sont particulièrement remontés car ils font face cette année à une baisse des aides européennes alors même que le prix du blé a baissé sur les marchés.

La plaine francilienne est dans une situation alarmante

C'est le syndicat des Jeunes Agriculteurs au niveau national qui est à l'origine de « Nature Capitale », une opération de charme menée le week-end dernier à Paris sur les Champs-Elysées, convertis en un morceau de campagne. La section IDF est, elle, beaucoup plus radicale et revendicative.

La chambre interdépartementale d'agriculture d'Ile-de-France, qui lui est proche, souligne la situation « alarmante » de la plaine francilienne, dans un communiqué. « Les céréales sont cédées à 130 euros la tonne, ce qui oblige les agriculteurs à vendre entre 60 et 70 % en dessous de leurs coûts de production », affirme-t-elle. Selon elle, avec les baisses des aides européennes « il faut donc s'attendre à une cessation d'activités prévisionnelle pour un quart à un tiers des exploitations ».

A lire à ce sujet :

- Céréaliers d'Ile-de-France - Une nouvelle "action" à prévoir dans la nuit du 25 au 26 mai

- Billet... Jeunes agriculteurs - Des pendus en bord des routes contre le plan Barnier : une réaction outrancière ?

- Discussion du forum Terre-net : les pendus dans les champs

 

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