Prévisions de récolte Productions de céréales et de colza en baisse mais toujours d’un bon niveau
Selon les estimations du service de la statistique et de la prospective du ministère de l'Agriculture au 1er juillet 2010, la récolte des céréales à paille baisserait de 6 % par rapport à la production record de 2009, se maintenant toutefois à un niveau élevé, à 50,7 millions de tonnes. Ce recul s’expliquerait par la baisse des rendements. Ceux du blé tendre et de l’orge perdraient 5 q/ha, pour s’établir respectivement à 71 q/ha et 63 q/ha. Après trois années de hausse consécutive, la production de colza diminuerait de 19 % à 4,6 millions de tonnes, en raison d’un rendement estimé à 31 q/ha, en baisse de 6 q/ha par rapport à 2009. La production des protéagineux dépasserait 1,6 million de tonnes, en hausse de 64 % par rapport à 2009.
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La production d’orge en baisse de 14 %
A voir aussi : - Récolte 2010 de l’orge - Laurent Inglard, agriculteur : « Un petit peu déçu par les rendements » |
Avec 465.000 t, la production d’avoine serait inférieure de 19 % à celle de 2009, et de 4 % par rapport à la moyenne quinquennale. Pour la troisième année consécutive, la production de seigle progresserait grâce à une augmentation de 13 % des surfaces. La récolte de triticale atteindrait 2 Mt, en baisse de 2 % par rapport au record de 2009 mais supérieure de 13 % à la moyenne des cinq dernières années. La sole augmenterait de 3 % et le rendement serait en baisse de 3 q/ha.
La baisse de la sole de maïs grain, estimée de 7 % à 1,6 million d’hectares, touche la plupart des régions de production, en particulier les deux principales, Aquitaine et Poitou-Charentes. Avec 54.000 hectares, la sole de sorgho diminuerait de 7 %, mais resterait encore 7 % en dessus de la moyenne quinquennale.
Colza : production et rendement en recul
La production de colza enregistrerait une baisse importante, conséquence d’une diminution des surfaces (- 2 %) et surtout des rendements (- 17 %). Elle s’établirait à 4,6 Mt, en baisse de 19 % par rapport au niveau record de 2009. Le rendement avoisinerait les 31 q/ha, 2 q/ha en dessous des valeurs quinquennales. Le Centre, première région productrice de colza, perdrait 8 q/ha.
Avec 700.000 ha, la sole de tournesol en retrait de 4 % par rapport à 2009, se situerait toutefois à + 10 % par rapport à la moyenne quinquennale. La diminution atteindrait 14 % en Midi-Pyrénées, première région productrice, avec plus d’un quart des surfaces françaises en tournesol. Elle progresserait de + 3 % en Poitou-Charentes, deuxième région productrice.
La sole de soja gagnerait 12 % pour s’établir à 49.000 ha et se rapprocher de son niveau de 2005. En Midi-Pyrénées, la sole gagnerait 1 %, et compterait pour 41 % de la sole française.
La récolte des protéagineux en forte hausse
Les nouvelles aides mises en place en 2010 profitent aux protéagineux, dont la production bondirait de 64 %, pour atteindre 1,6 million de tonnes, en raison d’une hausse des surfaces de 74 %. La récolte de pois secs gagnerait 80 % en 2010, mais resterait encore en retrait de 79 % par rapport au niveau moyen enregistré entre 1990 et 2000. La hausse de la production s’expliquerait par une augmentation des surfaces de 90 %, le rendement étant en baisse de 5 %. La production serait en hausse de 62 % en Picardie, et 131 % en Champagne-Ardenne. La sole de féverole augmenterait de 53 % par rapport à 2009, prolongeant ainsi l’amorce d’une reprise entamée en 2008. Le rendement atteindrait 47 q/ha, soit 3 q/ha de moins que son record de l’an passé.
Avec 380 milliers d’hectares, la sole de betteraves continuerait sa progression (+ 2 % par rapport à 2009), faisant écho à une augmentation des débouchés vers l’alcool industriel, et une meilleure valorisation des betteraves hors quota. Estimée à 114 milliers d’hectares, la sole de pommes de terre de conservation resterait stable. Les surfaces en jachères agronomiques s’élèveraient à 635 milliers d’hectares en 2009. Elles seraient en diminution de 8 % par rapport à 2009 et auraient été divisées par deux en trois ans, suite à la suppression de l’obligation de gel en 2008.
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