Saisonniers Bruxelles veut combattre le travail au noir
La Commission européenne a proposé mardi de mieux réglementer les droits des travailleurs saisonniers originaires de pays situés hors de l'UE et venant travailler en Europe, afin de combattre leur l'exploitation et le travail au noir.
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« L'immigration joue un rôle très important pour combler les pénuries de populations actives » en Europe. (© Terre-net Média) |
La Commission estime à 100.000 le nombre de travailleurs saisonniers employés par ces trois secteurs d'activité. « Il y a beaucoup de travail au noir et ces gens sont exploités, victimes d'abus », a-t-elle souligné pour soutenir sa proposition. La police italienne a ainsi démantelé en 2006 plusieurs « camps de travail » où une centaine de Polonais travaillaient du matin au soir dans la région des Pouilles, au sud de la péninsule. Exploités, surveillés par des gardes armés, ils s'exposaient à des violences physiques à chaque tentative de fuite et plusieurs ont « disparu ». Les camps étaient alimentés en main d'œuvre par une filière active en Pologne.
Des droits de base et des permis de travail pluri-saisonniers
« Nous proposons des droits de base pour ces travailleurs », notamment la liberté d'association et d'adhésion, des régimes de sécurité sociale, des droits acquis en matière de pension légale liés à des revenus, l'accès aux biens et services, a annoncé Mme Malmström. « Mais il n'y aura pas d'admission automatique. Les Etats resteront libres de déterminer leurs quotas », a-t-elle précisé. Elle recommande un permis de travail pluri-saisonnier, valable trois ans, ou une procédure simplifiée de réadmission pour les saisons suivantes. « Il y aura un seul permis de travail et de séjour », a-t-elle expliqué.
L'admission des travailleurs saisonniers non originaires de l'Union sera fondée « sur des définitions et des critères communs, notamment l'existence d'un contrat de travail ou d'une offre d'emploi ferme précisant le salaire ». La proposition établit enfin une limite à la durée du travail saisonnier dans toute l'Union: six mois par année civile.
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